Communiqué public GEAB N°60 (extraits).
Comme annoncé dans de précédents GEAB, notre équipe présente dans ce GEAB N°60 ses anticipations sur l’évolution des Etats-Unis pour la période 2012-2016. Ce pays, épicentre de la crise systémique globale et pilier du système international depuis 1945, va traverser une période particulièrement tragique de son histoire au cours de ces cinq années. Déjà insolvable il va devenir ingouvernable, entraînant pour les Américains et ceux qui dépendent des Etats-Unis des chocs économiques, financiers, monétaires, géopolitiques et sociaux violents et destructeurs. Si les Etats-Unis d’aujourd’hui sont déjà bien différents de l’ « hyper-puissance » de 2006, année de publication des premiers GEAB annonçant la crise systémique globale et la fin de la toute-puissance US, les changements que nous anticipons pour la période 2012-2016 sont encore plus importants, et vont transformer radicalement le pays, son système institutionnel, son tissu social et son poids économique et financier.
Parallèlement, comme à chaque mois de Décembre, nous évaluons nos anticipations pour l’année écoulée. Cet exercice trop rarement pratiqué par les think-tanks, experts et médias est un instrument permettant à nos abonnés comme à nos chercheurs de vérifier que notre travail garde bien une forte valeur-ajoutée et qu’il est en prise directe avec la réalité. Cette année notre score s’est légèrement amélioré et LEAP/E2020 atteint ainsi un résultat de 82% de succès dans ses anticipations pour 2011.
Nous détaillons par ailleurs nos recommandations concernant les devises, l’or, les bourses et les conséquences de la marginalisation du Royaume-Uni au sein de l’UE sur la Livre, les Gilts et la dette britannique et nous formulons quelques conseils concernant les évolutions du système institutionnel américain.
Dans ce communiqué public nous avons choisi de présenter un extrait de notre anticipation sur l’évolution des Etats-Unis pour la période 2012-2016.
Mais avant d’aborder le cas américain, nous souhaitons faire le point sur la situation européenne.
De la non-dislocation de l’Euroland à la dislocation du Royaume Uni
Comme anticipé par notre équipe, le sommet européen de Bruxelles des 7 et 8 Décembre derniers a bien débouché sur deux évènements-clés :
. la poursuite de l’intégration de l’Euroland avec une accélération et un renforcement des intégrations budgétaires et financières et l’amorce d’une intégration fiscale. Les gouvernements de la zone Euro, Allemagne en tête, ont confirmé leur volonté d’aller jusqu’au bout de ce processus, contrairement à tous les discours anglo-saxons et eurosceptiques qui depuis deux ans prédisaient que l’Allemagne abandonnerait l’Euro. Parallèlement, ils refusent de suivre le chemin de la Fed et de la Banque d’Angleterre en s’interdisant de faire tourner la planche à billets (Quantitative Easing) tant que la discipline budgétaire n’est pas assurée au sein de l’Euroland. Les échecs évidents des QE aux Etats-Unis comme au Royaume-Uni confirment la pertinence de ce choix qui permettra fin 2012 d’initier la création d’Eurobonds. […]
Article intéressant parce qu’audacieux ! J’attendais les prévisions américaines. J’y reviendrai donc…. Que prévoit-on pour le Québec? Analyse, comme vous dites, « systémique », politique, économique, démographique, sociale et environnementale? Aura-t-on une droite systémique avec Legault et Harper en tête? Verra-t-on le modèle québécois se démanteler par la seule volonté de quelques « bonnes gens »? Et alors que l’on sait que la pauvreté s’accroît, quel visage prendra le bonheur national brut? L’a-t-on déjà exporté? Quelle est notre « balance des paiements » à ce chapitre? Des questions pour le début d’année! Pourquoi pas un forum virtuel sur le sujet? Bonne fin d’année donc.
On constate que le déclin de l’Empire américain se concrétise de plus en plus rapidement. Quand la sacro-sainte entreprise privée s’est glissée dans tous les domaines et les moindres recoins de l’administration gouvernementale, que
la politique est d’une docilité lamentable face aux pouvoirs de l’argent, on peut se demander si les politiciens ne sont là que pour la frime et pour endormir les gens.
Comme Québecois, nous sommes dépendants des grandes décisions prises outre-frontière, qu’on le veuille ou non, et comme témoin de ce qui se passe, nous savons que tout le système politique est dominé par le grand capital qui a forcé le gouvernement à la déréglementation du domaine financier pour en arriver à perdre le contrôle où plus personne ne peut comprendre toutes les enchevêtrements spéculatifs, qui est devenu un véritable jeu de poker. Et les politiciens nous demandent de leur faire confiance alors que l’on sait pertinemment qu’ils sont parties prenantes dans ces jeux à hauts risques…
Un nombre incalculable d’erreurs ont été commises par Bush et consort pour justifier la guerre en Irak et force est de constater que tout a tourné dans le plus beau gâchis que la terre n’a pas porté…,