Les organismes membres de l’ONU ont récemment produit deux documents majeurs pour la transition vers une économie verte en prévision de Rio+20, qui marquera le vingtième anniversaire de la première Conférence de l’ONU sur l’environnement et le développement qui a eu lieu à Rio (Sommet de la Terre). Rio+20 aura pour thèmes principaux l’économie verte, considérée comme un concept à l’intersection de l’environnement et de l’économie, et le cadre institutionnel du développement durable.
Le Comité préparatoire à la Conférence Rio+20 avait l’intention de commencer à faire circuler une première version d’un rapport de travail à partir de janvier 2012. Il propose une définition qu’il veut claire et consensuelle de la notion d’économie verte. Il détaille les objectifs que doivent poursuivre les gouvernements ainsi que les étapes du passage de l’économie traditionnelle à l’économie verte. Le groupe de travail de l’ONU sur la gestion environnemental (UNEMG), qui est chapeauté par le Programme des nations unies sur l’environnement (PNUE), et qui regroupe les agences de l’ONU qui poursuivent des objectifs environnementaux, vient de publier un volumineux rapport, Working towards a Balanced and Inclusive Green Economy: A United Nations System-wide Perspective, qui fait la promotion d’un changement de paradigme pour la transition vers une économie plus soutenable et se veut en quelque sorte un guide pratique pour une coordination des agences de l’ONU sur cet enjeu. Pour avoir accès aux divers chapitre du rapport, on clique ici. On peut aussi lire la présentation qu’en fait Louis-Gilles Francoeur (accès réservé aux abonnés du Devoir).
Le PNUE a aussi publié un document plus tôt en 2011, Vers une économie verte – Pour un développement durable et une éradication de la pauvreté. Dans le communiqué de presse paru pour le lancement de la publication, Ban Ki Moon, le Secrétaire général de l’ONU, a déclaré: « Alors que le monde se prépare à la Conférence de Rio +20 sur le développement durable de juin 2012, le rapport du PNUE sur l’économie verte démonte le mythe selon lequel il faut compromis choisir entre la croissance économique et la protection de l’environnement. En effet, selon le rapport, les gouvernements peuvent relancer leurs économies, encourager la création d’emploi et améliorer l’équité sociale au moyen de politiques publiques intelligentes qui favorisent le progrès tout en maintenant l’empreinte écologique de l’humanité dans des limites supportables pour la planète. »
Le rapport, qui se veut une feuille de route pour la transition, a été préparé en collaboration avec des économistes et des experts du monde entier. Il démontre que l’écologisation de l’économie n’est généralement pas un frein à la croissance, mais plutôt un nouveau moteur de croissance, qu’il est un générateur net d’emplois décents, et que c’est aussi une stratégie vitale pour l’élimination de la pauvreté persistante. Le rapport vise également à motiver les décideurs à créer les conditions propices à des investissements accrus dans la transition vers une économie verte. La publication, qui a nécessité un effort de recherche mondial de trois ans et auxquels des centaines d’experts ont participés, a subi un examen public de six mois avant d’être dévoilé. L’une des conclusions principales confirme qu’un investissement de 2% du PIB mondial dans 10 secteurs économiques clés pourrait, à lui seul, engendrer une transition de notre modèle économique actuel (polluant et inefficaces) vers une économie verte. Pour accéder au document synthèse de cette publication on clique ici.
Discussion
Pas de commentaire pour “ONU : rapport pour le passage à une économie verte”