Encore aujourd’hui, alors que les preuves scientifiques et les faits s’accumulent pour démontrer que le réchauffement climatique est une réalité déjà à l’œuvre, un mouvement de résistance s’acharne à nier cette réalité. En Amérique du Nord, ce mouvement réactionnaire domine le débat public. Il est donc urgent de diffuser une information diversifiée sur les changements climatiques.
Classement de 176 pays sur les émissions de GES
Selon un classement présenté par la société britannique Maplecroft, spécialisée dans l’analyse de risques, 5 pays seulement sur les 176 du classement sont à l’origine de la moitié des émissions de gaz à effet de serre mondiales. La Chine, les États-Unis, l’Inde, la Russie et le Japon dominent le classement. Ils sont suivis par le Brésil, l’Allemagne, le Canada, le Mexique et l’Iran. Ces 10 pays émettraient les deux-tiers des émissions globales. Sur les 10, quatre sont des pays développés qui devraient avoir atteint leur niveau maximal d’émission. Pourtant, seul l’Allemagne prend des mesures pour diminuer ses émissions. Le Canada et les États-Unis continuent à en émettre de plus en plus. Les 6 autres sont des pays émergents qui se développent rapidement, dont trois à très grande vitesse. Cet index est basé sur des données provenant de diverses sources, dont l’Agence d’information sur l’énergie et l’Agence de protection de l’environnement américaines. La méthode de calcul utilisée combine les chiffres de 2009 de la consommation d’énergie et les chiffres estimés pour 2010.
Le dégel dans le Grand Nord libère le mercure
Le Yukon est l’un des grands fleuves de l’Amérique du Nord. Il naît dans les Rocheuses, en Colombie-Britannique, puis pénètre dans le territoire du Yukon auquel il donne son nom. Son bassin versant est de 323 800 km² au Canada. La deuxième partie de son cours traverse l’État d’Alaska pour un bassin versant de 523 800 km². Sa longueur totale est de 3 185 km. À la fin de l’an dernier, le US Geological Survey dévoilait que le bassin du Yukon signalait un niveau de mercure extrêmement plus élevé (32 fois) que n’importe quelle autre rivière comparable et que le suspect numéro 1 pour ce niveau alarmant serait le dégel du pergélisol. Les Inuits vont-ils comprendre un jour que leur très bon ami Stephen Harper est en train de les tuer !
Des compagnies d’aviation vont contester l’UE concernant les émissions de CO2
Les 27 pays membres de l’Union européenne ont décidé d’aller de l’avant avec une nouvelle taxe carbone pour toutes les compagnies aériennes dont les avions atterrissent ou décollent du territoire européen. Cette taxe s’inscrit dans le cadre du système européen d’échange de quotas d’émission Mais il semble que des compagnies aériennes hors de l’Europe vont contester le droit de l’UE de les obliger à payer cette taxe. La Haute cour de justice de Londres vient de référer les plaintes de American Airlines, Continental et l’Air Transport Association of America devant la Cour européenne de justice. Le lobby de l’industrie a obtenu que 36 pays déposent une protestation formelle à l’OACI. Aux États-Unis, la Chambre des représentants (Républicaine) aurait passé une loi qui rendrait illégales les entreprises qui paieraient cette taxe ! Néanmoins, la procureur général de la Cour européenne aurait déjà produit une opinion préliminaire favorable à l’UE. Longue bataille juridique en vue qui ne peut qu’être une victoire pour l’UE, mais qui démontre le double discours de la communauté internationale, hors de l’Europe.
2010: un record pour les émissions de CO2
Alors que 36 pays protestent contre la taxe carbone sur l’aviation de l’UE, le US Department of Energy dévoile une étude qui confirme que 2010 a connu la croissance d’émission de CO2 la plus élevée depuis qu’elle calcule ces émissions, soit 6%. La moitié de la croissance provient de la Chine, des États-Unis et de l’Inde. Ces émissions signifient que le niveau de GES dans l’atmosphère est dorénavant plus élevé que le pire des scénarios produit par les experts du climat. Selon ce scénario, le niveau de GES au cours du présent siècle atteindra 1000 ppm ainsi qu’une hausse de température de 10oF, ce qui signifie une probabilité élevée de catastrophes climatiques multiples et simultanées.
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