Statistique Canada, Investissements privés et publics 2012 (perspectives)

Les organismes canadiens publics et privés ont déclaré qu’ils ont l’intention d’investir 394,1 milliards de dollars en construction et en matériel et outillage en 2012, en hausse de 6,2 % par rapport aux investissements enregistrés en 2011.

Plus de la moitié (56,6 %) de l’augmentation en 2012 est attribuable aux intentions d’investissement plus importantes dans le secteur de l’extraction minière, pétrolière et gazière. Les organismes, à l’exclusion du secteur de l’extraction minière, pétrolière et gazière, ont déclaré des intentions d’investissement totales de 307,2 milliards de dollars en 2012, en hausse de 3,4 % par rapport à 2011. Les organismes privés et publics ont indiqué que la construction d’immobilisations devrait augmenter de 8,0 % pour s’établir à 281,7 milliards de dollars en 2012. Les investissements dans le matériel et l’outillage devraient augmenter de 2,1 % de pour s’établir à 112,4 milliards de dollars. L’investissement dans le secteur du logement devrait augmenter de 3,4 % pour atteindre 100,5 milliards de dollars en 2012, selon les projections de mises en chantier de la Société canadienne d’hypothèques et de logement.

Extraction minière, pétrolière et gazière et services publics

Les intentions d’investissement dans le secteur de l’extraction minière, pétrolière et gazière indiquent une augmentation de 17,7 % pour atteindre 86,9 milliards de dollars. Si ces investissements se concrétisent, ce secteur sera à lui seul à l’origine de plus d’un cinquième (22,0 %) des dépenses totales en immobilisations à l’échelle nationale en 2012.

Dans le sous-secteur de l’extraction pétrolière et gazière, les entreprises ont déclaré des intentions d’investissement de 64,1 milliards de dollars en 2012, en hausse de 14,8 % par rapport à 2011. Plus de la moitié (58,0 %) de ce montant serait attribuable au secteur de l’extraction de pétrole et de gaz par des méthodes classiques. Les investissements dans le secteur de l’extraction de pétrole par des moyens non classiques devraient croître de 24,6 % pour atteindre 26,9 milliards de dollars.

Les entreprises dans le sous-secteur de l’exploitation minière ont déclaré des investissements qui devraient se chiffrer à 15,7 milliards de dollars en 2012, en hausse de 25,7 %. L’extraction de minerais métalliques est l’un des principaux facteurs à l’origine de cette augmentation.

Investissements dans d’autres secteurs

Les intentions d’investissement en immobilisations par les entreprises du secteur du transport et de l’entreposage indiquent une hausse de 21,5 % pour se chiffrer à 22,9 milliards de dollars en 2012. Les investissements dans le secteur du transport en commun et du transport terrestre de voyageurs devraient représenter près de la moitié (44,7 %) de l’augmentation globale prévue dans ce secteur.
Les entreprises de fabrication ont déclaré une augmentation de 6,6 % des intentions, lesquelles devraient atteindre 20,3 milliards de dollars.

Les organismes des secteurs de l’administration publique ont déclaré des intentions d’investissement de 41,1 milliards de dollars, en hausse de 3,8 % par rapport à 2011. Près de la moitié (46,4 %) de ces intentions sont attribuables aux administrations publiques locales, municipales et régionales. L’administration publique fédérale a indiqué une augmentation des intentions d’investissement, en hausse de 6,2 % pour atteindre 5,6 milliards de dollars en 2012.

Les intentions d’investissement déclarées sont en déclin pour le secteur de la finance et des assurances (-14,2 %) et le secteur des services immobiliers et services de location et de location à bail (-11,2 %).

Provinces et territoires

Les intentions d’investissement indiquées en Alberta ont augmenté de 9,1 milliards de dollars en 2012, ce qui représente 39,5 % de l’augmentation globale à l’échelle nationale.

Note d’OikosBlogue : Comme on peut le constater dans le tableau qui suit, l’« Alberta saoudite » (dixit Jean-François Lisée) dont la population est moins de la moitié de celle du Québec et de 28% de celle de l’Ontario, s’accapare des investissements en construction non résidentielle et en équipement presque deux fois plus élevés que ceux réalisés au Québec et même significativement plus élevés que ceux en Ontario. Les investissements dans les énergies fossiles de ce protectorat pétrolier, dirigé par un parti unique depuis plus de quarante ans, explique une bonne part des problèmes économiques actuels que connaît le secteur manufacturier québécois.