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Le samedi 23 avril 2022

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La gratuité scolaire tout en faisant sa juste part

L’enlisement du débat sur les droits de scolarité nous a récemment poussé à réfléchir sur les modes de financement du système d’éducation universitaire québécois. Interpelés par une situation semblant vraisemblablement se diriger vers un cul-de-sac, nous nous sommes posés la question suivante : serait-il possible de mettre en place un système qui permettrait d’améliorer l’accessibilité universitaire tout en conservant à un niveau adéquat le financement des universités et ce sans demander aux contribuables québécois de payer davantage ?

Nous croyons qu’un tel système est possible. Pour le rendre effectif, nous proposons trois modifications majeures au système actuel :

1) L’octroi de 30 crédits universitaires gratuits à tous résidents du Québec;

2) Le paiement des droits de scolarité excédant les 30 premiers crédits n’est plus fait durant les études à l’université mais une fois que les étudiants sont sur le marché du travail;

3) Le système de prêts aux étudiants universitaires est aboli et tous les prêts seront convertis en bourses.

Ces trois propositions viennent répondre à deux problèmes présents dans le système actuel et identifiés comme importants par la littérature économique et les acteurs du milieu de l’éducation.

Il y a d’abord les problèmes reliés au manque d’information qui peut exister lorsqu’un étudiant au secondaire ou au CÉGEP doit décider de son avenir scolaire. En effet, n’ayant pas connaissance de tout l’éventail des programmes universitaires existants ni de la qualité de l’éducation universitaire, un étudiant pourra décider de ne pas aller à l’université alors qu’il serait au contraire optimal pour lui et la société de s’y rendre. Un deuxième problème que nous visons à régler avec ces propositions est les contraintes imposées par le travail durant les études qui peuvent affecter la persévérance des étudiants universitaires.

Pour réduire le manque à gagner créé par les trois propositions, nous proposons les deux modifications suivantes :

1) L’abolition du crédit d’impôt pour frais de scolarité et d’examen;

2) Une contribution spéciale exigée des anciens étudiants lorsqu’ils rembourseront leurs droits de scolarité.

À titre d’exemple, sous l’hypothèse d’un remboursement en 5 ans, notre système ferait en sorte que les 9 premières cohortes d’étudiants universitaires termineraient leurs études avec un montant de 8500 $ à rembourser et les étudiants à partir de la 10ème cohorte auraient un montant de 4295 $. En comparaison, avec le système actuel un étudiant sort du baccalauréat avec une dette moyenne de 11 295 $.

Les autres auteurs de cette note d’intervention de l’IREC sont Oscar Calderon, Henri Thibaudin, Yves Richelle. Le détail de nos propositions peut être consulté en ligne en cliquant ici.

Discussion

Commentaire pour “La gratuité scolaire tout en faisant sa juste part”

  1. [...] lire le billet au complet, voir OIKOS Blogue. Il est également possible de télécharger la note d’intervention numéro [...]

    Écrit par La gratuité scolaire tout en faisant « sa juste part » | Profs contre la hausse | avril 27, 2012, 15 h 37 min

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