Après la Chine (voir La Chine se prépare à un virage à Copenhague), c’est au tour de l’Inde de cheminer graduellement vers des politiques plus interventionnistes de lutte contre les émissions de GES. Contrairement au gouvernement canadien, dont la politique renvoie les mesures concrètes aux calendes grecques, le gouvernement indien aurait donné son approbation à un plan national qui comprendrait un marché de droits d’émission de CO2.
Le projet de marché du carbone indien, qui fait partie d’un ensemble de mesure pour améliorer l’efficacité énergétique des entreprises, prévoit l’imposition de standard de consommation d’électricité pour chacune des plus importantes industries du pays. Les entreprises qui dépasseraient ces standards devraient compenser en achetant des crédits aux entreprises plus efficaces, dont les niveaux de compensation sont sous les normes de l’industrie.
Selon le Premier ministre indien, Manmohan Singh, le plan « will enable about [15 milliards $] worth of transactions in energy efficiency. In doing so, it will, by 2015, help save about five per cent of our annual energy consumption and nearly 100 million tonnes of carbon dioxide every year. » L’Inde émet annuellement 2 milliards de tonnes de GES, faisant de ce pays le quatrième plus important émetteur, en valeur absolue. Cependant, lorsqu’on ramène cette émission à la population du pays, qui est près de 1,2 milliard d’individus, l’Inde reste per capita l’un des pays les moins polluants. À titre de comparaison, l’Inde détient le 136e rang (sur 186) pour son empreinte écologique.
Bien que l’Inde, comme la plupart des pays en développement, refuse de se voir imposer des cibles quantifiables de réduction d’émission de GES, le gouvernement souhaite que le plan national d’efficacité énergétique permette de sauver 10 GW de puissance d’ici 2012. Des fonds (dont on n’indique pas l’ampleur) seraient fournis par l’État pour aider les entreprises à améliorer leur efficacité énergétique et une multitude de nouveaux standards seront imposés pour les appareils électriques.
Par cette mesure, le gouvernement indien espère montrer au reste du monde, et en particulier aux pays développés, qu’il n’est ni insensible aux enjeux actuels, ni passif devant les défis auxquels est confronté la communauté internationale. M. Singh affirme que les mesures adoptées par l’Inde « would be a powerful signal to the international community that we are willing to contribute in a significant manner to meet the global challenge of climate change. »
Par ailleurs, une étude publiée par McKinsey&Company, prétend que l’Inde pourrait réduire considérablement sa croissance d’émission de GES d’ici 2030 en investissant entre 874 et 1 100 milliards $ (sur une période de 25 ans). Ces investissements (efficacité énergétique, énergie verte, transport collectif propre, etc.) permettraient que les émissions globales du pays passent de 1,6 milliard de tonnes, en 2005, à 2,8 milliards de tonnes en 2030 (contre 6,5 milliards si la tendance actuelle se poursuivait).
[...] par ses deux concurrents, d’autant plus qu’il existe un très grand potentiel de lutte contre les émissions de GES et donc d’intégration dans le dispositif de [...]