Encore aujourd’hui, alors que les preuves scientifiques et les faits s’accumulent pour démontrer que le réchauffement climatique est une réalité déjà à l’œuvre, un mouvement de résistance s’acharne à nier cette réalité. En Amérique du Nord, ce mouvement réactionnaire domine le débat public. Il est donc urgent de diffuser une information diversifiée sur les changements climatiques.
2011, nouvelle année record des températures
Neuf des dix années les plus chaudes enregistrées par les météorologues ont pris place depuis l’année 2000. L’année 2011 en fait partie, et vient au neuvième rang des années les plus chaudes depuis 1880. L’article en référence présente deux cartes qui 1) indique les anomalies de température en 2011 par rapport à la moyenne, par région et 2) représente les variations de température annuelle (par rapport à la valeur moyenne de la période de référence) pour chaque année de 1880 à aujourd’hui. La température moyenne mondiale pour 2011 était 0,5 degrés plus élevée que le niveau de référence du milieu du 20e siècle. Même avec les effets de refroidissement résultant d’une forte influence de ‘La Niña’, et une faible activité solaire au cours des dernières années, 2011 a été l’une des dix années les plus chaudes jamais enregistrées.
Faible croissance des GES au Canada en 2010
Les émissions totales du Canada ont grimpé de 0,25% en 2010 pour s’établir à 692 mégatonnes. Pendant la même année, l’économie a crû de 3,2%. Donc, ça signifie que la plupart des industries canadiennes ont réduit leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) en 2010. Toutefois, ces progrès ont été annulés par l’expansion de l’industrie des sables bitumineux, dont les émissions ont crû de 14% pour s’établir à 46 mégatonnes en 2010. L’industrie des sables bitumineux est maintenant à l’origine de 6,6% des émissions canadiennes de GES. Et la production de cette ressource est appelée à doubler d’ici à 2025.
La fracturation hydraulique augmente les problèmes de santé
Selon une étude récemment dévoilée par le Colorado School of Public Health, la pollution de l’air découlant de l’exploitation des gaz de schiste par la méthode de la fracturation hydraulique peut contribuer à l’augmentation de problèmes de santé chronique pour les personnes vivant près des sites. Basée sur une enquête qui a duré pendant trois ans dans l’État du Colorado, les chercheurs ont trouvé plusieurs concentrations de « potentially toxic petroleum hydrocarbons in the air near the wells including benzene, ethylbenzene, toluene and xylene. » Les chercheurs ont déclaré que les personnes vivant dans un périmètre d’un demi-mile d’un site d’exploitation étaient en plus grand risque. L’État du Colorado permet aux entreprises exploitantes de forer dans une limite de 150 pieds des résidences.
Les hausses de températures entraînent 10 000 décès supplémentaires aux US
Les hausses de températures pendant la période estivale découlant des changements climatiques entraîneraient déjà une hausse de la mortalité de 10 000 personnes par année aux États-Unis. Selon l’étude réalisée par le Harvard School of Public Health, chaque hausse de 1 degré Celsius provoque une hausse de 2,8 à 4% de la mortalité des personnes âgées qui n’ont pas accès à un système d’air climatisée. L’étude aurait démontré un risque de 1 à 2% plus élevé pour les noirs et les personnes pauvres et de 1 à 2% moins élevé pour les citadins vivant dans des villes ou des quartiers avec beaucoup d’espace vert. « We found that, independent of heat waves, high day-to-day variability in summer temperatures shortens life expectancy. »
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