Communiqué de l’Institut de la statistique du Québec. Mesurée à l’aune du produit intérieur brut réel aux prix de base (PIR), l’activité économique au Québec se révèle plutôt poussive depuis le début de 2012, à telle enseigne que le PIR annualisé, déjà en baisse en janvier, stagne en février à 257,9 G$ (de 2002), reflétant exactement le cheminement de la production de services, la plus importante constituante du PIR, tandis que l’autre constituante «production de biens» se remet lentement (+ 0,1 %), quant à elle, du recul de janvier. De fait, en février, seule la production industrielle, qui fournit 72,5 % de la production de biens, connaît un accroissement (+ 0,2 %), lui-même attribuable au seul redressement de la fabrication dont la reprise marquée (+ 0,7 %) compense les diminutions des activités extractives (- 6,3 %) et des services publics (- 1,0 %). Pour leur part, le groupe de l’agriculture décroît (- 1,7 %) et celui de la construction bouge à peine.
Dans le même temps, concernant la pause dans la production de services, les hausse dans quelques groupes d’envergure comme les intermédiaires financiers (+ 0,5 %), le commerce de détail (+ 0,4 %), l’information et la culture (+ 1,1 %) contrebalancent les décroissements dans le commerce de gros (- 0,2 %), les services d’enseignement (- 0,4 %), les services professionnels (- 2,2 %), le transport et l’entreposage (- 0,5 %), l’hébergement et les services de restauration (- 1,1 %), de même que dans les arts et les spectacles (- 0,2 %). Toutefois, comparativement aux deux premiers mois de l’année passée, malgré la décroissance non négligeable (- 0,8 %) de la production de biens, le PIR québécois en 2012 grimpe de 0,5 %, soutenu par la production de services (+ 1,0 %).
Pour ce qui est de la demande, après une embellie en février, les ventes totales au détail au Québec annualisées se replient en mars, mais légèrement (- 0,1 %), de sorte qu’elles continuent à se maintenir dans la zone des 100 milliards de dollars, précisément à 103,9 G$. Cette deuxième réduction en ces trois premiers mois de 2012 découle, d’une part surtout des diminutions enregistrées par la majorité des 11 grands groupes de détaillants, outre d’autre part le piétinement des ventes chez deux détaillants majeurs, les concessionnaires de véhicules autos et de pièces, première tête de liste, et les magasins de produits de santé, cinquième. Ainsi, les ventes régressent, notamment chez des détaillants d’importance tels les magasins d’alimentation, deuxième tête de liste (- 1,7 %) et les stations-service, troisième (- 1,5 %), suivis des magasins de vêtements et d’accessoires (- 0,3 %), de meubles et d’accessoires (- 1,0 %), d’appareils électroniques et ménagers (- 0,4 %), ainsi que des magasins de détail divers (- 2,2 %).
Tout de même, s’illustrent une troisième fois consécutive les magasins de fournitures de tout genre, quatrième tête de liste (+ 1,1 %) et une deuxième fois de suite les magasins de matériaux de construction et de fournitures de jardinage (+ 7,6 %), sans oublier la relance dans les magasins d’articles de sport et de loisirs (+ 2,3 %). À ce rythme, considérées à l’échelle trimestrielle, par rapport au dernier trimestre de 2011, les ventes totales au détail québécoises se contractent (- 0,6 %) au premier trimestre 2012, l’impact positif de la progression des ventes affichée par seulement trois groupes de détaillants, dont les concessionnaires (+ 0,8 %), ne parvenant qu’à atténuer l’incidence négative des reculs subis par tous les autres groupes, entre autres les magasins d’alimentation (- 0,3 %), les stations-service (- 0,3 %) et les magasins de produits de santé (- 4,4 %). Par contre, en glissement annuel, par comparaison avec le premier trimestre de l’an dernier, le commerce de détail au Québec en 2012 se développe de 2,5 %, avec le concours de quelques détaillants de taille, par exemple les concessionnaires de véhicules autos et de pièces (+ 7,9 %), les stations-service (+ 6,8 %) et les magasins de fournitures de tout genre (+ 8,5 %). […]
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