Confédération syndicale internationale. Selon une nouvelle analyse effectuée par des organisations syndicales internationales, en levant des barrières à l’investissement, les caisses de retraite pourraient consacrer 301 millions de dollars US à l’économie verte.

La Confédération syndicale internationale (CSI) réclame que, d’ici 2015, les fonds de pension réservent 5 % de leur portefeuille aux investissements écologiques répartis dans trois catégories d’actifs afin de respecter leurs règles de diversification.

Les caisses de retraite participent actuellement à concurrence de 0,3 à 0,5 % de leur portefeuille aux infrastructures d’énergie propre. Pour Sharan Burrow, la secrétaire générale de la CSI, le faible niveau d’investissements à long terme dans l’économie verte préoccupe particulièrement le monde du travail.

« D’ici 2050, nous devrons accroître de 50 % notre production alimentaire, de 45 % celle d’énergie et il nous faudra 30 % en plus d’eau. Il est à la fois impératif et judicieux d’investir dans l’économie verte afin de créer des emplois décents et durables.

On ne consacre pas assez de fonds à la réduction des émissions et aux politiques d’adaptation. Même s’il revient aux gouvernements et aux autres institutions financières de montrer la voie, les fonds de pension ont un rôle capital à jouer, » a précisé Sharan Burrow. Les obstacles aux investissements pour le changement climatique découlent de la disponibilité limitée des produits d’investissement dans ce domaine et du programme de réforme financière de l’après G20.

« Lorsque le programme de réforme financière post-G20 a été conçu, il n’a pas été suffisamment tenu compte des priorités de financement des mesures pour le changement climatique, ce qui pourrait ralentir le flux des dettes écologiques et le financement par apport de fonds. Alors que la valeur des marchés des obligations s’élève à 95.000 milliards de dollars US, celle des obligations vertes n’est que de 15,5 milliards de dollars US. Les travailleurs/euses ont un rôle à jouer dans le succès de leurs caisses de retraite – la création d’emplois, la sécurité d’une rente de vieillesse pour les travailleurs/euses et la pérennité de notre planète », a affirmé Sharan Burrow.

Le rapport de la CSI et de la TUAC, « What role for pension funds in financing climate change policies ? » (Quel est le rôle des caisses de retraite dans le financement des politiques de lutte contre le changement politique ?), est disponible en anglais.