Encore aujourd’hui, alors que les preuves scientifiques et les faits s’accumulent pour démontrer que le réchauffement climatique est une réalité déjà à l’œuvre, un mouvement de résistance s’acharne à nier cette réalité. En Amérique du Nord, ce mouvement réactionnaire domine le débat public. Il est donc urgent de diffuser une information diversifiée sur les changements climatiques.
Changements climatiques : les centrales thermiques sont à risque !
91% des centrales thermiques étatsuniennes et 78% des européennes seront affectés par le réchauffement climatique selon une étude parue dans Nature Climate Change. On parle ici de toutes les centrales qui utilisent de l’eau pour produire de la vapeur et faire tourner des turbines qui, à leur tour, produisent de l’électricité, soit tant les centrales au charbon que les centrales nucléaires ou même solaires thermiques. La puissance de ces centrales serait diminuée (jusqu’à 16% dans un avenir proche) en raison de la diminution des capacités hydriques ou encore de la hausse des températures de base de l’eau (d’où une diminution de l’efficacité des centrales qui utilisent l’eau pour refroidir leur système). On souligne que des centrales du Tennessee ont été affectées l’an passé par ce problème, et que ce sont justement les centrales les plus au sud qui seront les plus touchées.
Le réchauffement s’accélère depuis le début des années 1970
Comme le montre très clairement le graphique plus bas, les quatre dernières décennies ont été fortement marquées par une hausse marquée des températures moyennes. C’est à l’occasion des États annuels sur le statut du climat que l’Organisation météorologique mondiale (l’organisme des Nations Unies qui fait autorité pour les questions relatives au temps, au climat et à l’eau) a confirmé que 2011 avait été l’année la plus chaude, malgré l’influence (de refroidissement) du phénomène La Niña. La décennie 2001-2010 a aussi été la plus chaude. L’organisme a identifié la diminution des glaces de l’Arctique comme l’événement le plus dramatique de l’état de réchauffement pendant cette décennie.
Les glaces de l’Arctique fondent rapidement
Justement, comme le montre le graphique plus bas, on constate que la vitesse à laquelle les glaces de l’Arctique fondent l’été s’accélère. La saison de dégel de l’année 2012 s’avère catastrophique. Le dégel du mois de juin a été extrêmement rapide : aujourd’hui les satellites (aller voir la photo sur le site de référence) montrent que la surface de glace est de un demi-million de kilomètres carrés moindre que lors des records minimums de 2007 et 2011.
La lutte au réchauffement coûterait moins cher que l’on pense
Un nouveau rapport produit par un organisme britannique de surveillance des changements climatiques réfute l’argumentation voulant que la mise en place de mesures actives contrer le réchauffement conduirait les économies vers la catastrophe. Ce rapport, qui a été produit dans le cadre du conflit majeur autour de la décision de l’Union européenne d’imposer une taxe carbone aux transporteurs aériens, affirme que le coût de la lutte au climat serait l’équivalent de 1-2 % du PIB. C’est le même ordre d’évaluation que celle émise par le Rapport Stern il y a cinq ans. On mentionne que le célèbre Congressional Budget Office des États-Unis arrivait à des résultats similaires en 2009. Le représentant démocrate Edward Markey comparait ce coût à celui d’un timbre par jour pour chaque citoyen.
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