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La CAQ, équipe anti-corruption ? Mais où est donc Charles Sirois ?

Les prétentions de la CAQ à se faire les champions de la lutte à la corruption me fait bien rire. Si l’on fait l’exception du candidat vedette Duchesneau, rien dans cette équipe est à même de me convaincre qu’un gouvernement Legault serait réellement immunisé contre les pratiques de corruption à grande échelle comme ce que nous connaissons depuis 2003 avec le PLQ. Le CAQ et le PLQ partagent en quelque sorte les mêmes ‘gènes’ de l’opportunisme, du laisser-faire et de la cupidité qui les rend propice à recréer le même environnement de corruption, de favoritisme et de patronage.

D’ailleurs, où est donc passé Charles Sirois dans toute cette histoire de coalition affairiste visant à prendre le pouvoir en surfant sur le scandale de la corruption du gouvernement Charest. Tout ça me fait penser à l’histoire de l’Union nationale qui a réussi à prendre le pouvoir, dans les années 1930, dans la foulée des scandales des Libéraux de Taschereau, mais qui par la suite a mis en place un système de corruption généralisé. Dans ce contexte, Charles Sirois deviendrait-il le Gérald Martineau moderne (l’homme d’affaires et organisateur politique qui fut le trésorier du parti de l’Union nationale de 1944 à 1960) c’est-à-dire l’éminence grise qui, en coulisse, gèrerait la caisse occulte de la CAQ ?

Rappelons la grandeur morale de Charles Sirois sur la question de l’évasion fiscale : la coalition Échec aux paradis fiscaux pointe du doigt le cofondateur de la CAQ, actuel président du conseil d’administration de la Banque CIBC, pour cautionner le recours aux filiales étrangères dans les paradis fiscaux, une pratique légale, mais qui fait perdre des milliards en revenus au Canada. D’un côté, le chef de la CAQ, François Legault affirme qu’il veut aller chercher l’argent que perdait le Québec dans les paradis fiscaux. De l’autre, Charles Sirois, dirige une institution financière qui réalise des économies d’impôts au Canada de l’ordre de 1,4 milliard $ (entre 2007 et 2011) en ayant recours à des filiales étrangères. « Je trouve ça inquiétant et j’y vois une forme de conflit d’intérêts parce qu’en tant que représentant d’un parti politique, son devoir est d’aller chercher des revenus nécessaires pour le bien commun », soulève le porte-parole d’Échec aux paradis fiscaux, Claude Vaillancourt. La CAQ dit prendre ses distances par rapport à Charles Sirois, mais l’homme en question était au congrès de fondation de la CAQ à Victoriaville en avril dernier.

La feuille de route de M. Sirois n’est guère reluisante, comme nous le rappelle un blogueur dans une tribune libre du journal Métro. Je partage son point de vue selon lequel Charles Sirois est l’architype de l’arriviste qui est devenu milliardaire grâce au laisser-faire qui a caractérisé le Canada au cours des vingt dernières années (avec en particulier la privatisation en 1987 de la société d’État fédérale Téléglobe). Sa compétence d’entrepreneur est à questionner, mais pas celle de ‘grenouilleur’ !

Discussion

Commentaire pour “La CAQ, équipe anti-corruption ? Mais où est donc Charles Sirois ?”

  1. Écrit par JCPomerleau | août 23, 2012, 11 h 06 min

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