Encore aujourd’hui, alors que les preuves scientifiques et les faits s’accumulent pour démontrer que le réchauffement climatique est une réalité déjà à l’œuvre, un mouvement de résistance s’acharne à nier cette réalité. En Amérique du Nord, ce mouvement réactionnaire domine le débat public. Il est donc urgent de diffuser une information diversifiée sur les changements climatiques.

Les Chinois ont émis en moyenne 7,2 tonnes de CO2 en 2011

Selon une étude publiée récemment par l’Agence néerlandaise d’évaluation environnementale (PBL), l’émission moyenne de CO2 par habitant aurait été, en 2011, similaire en Chine et en Europe. L’émission moyenne de CO2 par habitant en Chine a augmenté de 9 %, pour atteindre 7,2 tonnes de CO2 en 2011 (contre 7,5 tonnes en Europe). Les habitants des États-Unis restent néanmoins, toujours selon le PBL, les plus grands pollueurs de la planète : ils ont émis en moyenne 17,3 tonnes en 2011. Les émissions totales de CO2 dans les pays développés ont diminué : en Europe, les émissions ont diminué de 3 %, et aux États-Unis et au Japon de 2 %. Rappelons que, selon les chiffres les plus récents, les Québécois émettaient en moyenne 10,4 tonnes de CO2 (en 2009) et que ces émissions étaient à la baisse.

Combattre l’insécurité alimentaire et les changements climatiques

Environ 800 millions de personnes dans le monde ne mangent pas à leur faim, alors que par ailleurs 1,5 milliard d’autres souffrent de surpoids ! Alors qu’on s’attend, d’une part, à l’ajout de 2 milliards de nouvelles bouches à nourrir d’ici 2050 et, d’autre part, à une aggravation de la situation alimentaire due aux changements climatiques, des scientifiques et des dirigeants politiques proposent un ensemble de solutions pour à la fois combattre l’insécurité alimentaire et les changements climatiques. Dans un nouveau rapport, produit par la Commission on Sustainable Agriculture and Climate Change, on propose des solutions pour une agriculture soutenable, pour diminuer les pertes ainsi que pour promouvoir une alimentation plus saine dans les pays riches.

Une cour fédérale (US) maintien le pouvoir de l’EPA de réguler les GES

La droite républicaine et les lobbys de l’industrie du pétrole s’acharnent, depuis l’arrivée au pouvoir d’Obama, à couper les pouvoir de l’institution publique la plus importante pour la lutte aux changements climatiques aux États-Unis : l’Environmental Protection Agency (EPA). Mais l’administration et le mouvement écologiste vient d’obtenir une victoire cruciale avec la décision d’une cour fédéral qui reconnaît l’autorité de l’EPA à réguler les émissions de CO2 des véhicules et des centrales de production d’électricité. La cour déboute quatre poursuites engagées par les États du Texas et de la Virginie et par la Chambre de Commerce des États-Unis qui prétendaient que les actions de l’EPA dans ce domaine étaient arbitraires ! Les trois membres de la cour, dirigés par un juge conservateur, ont plutôt déclaré que les pouvoirs de l’EPA étaient « unambiguously correct ». Le candidat Romney a cependant déclaré que s’il était élu il enlèverait à l’EPA le pouvoir de réglementation dans ce domaine…

22 août : Earth Overshoot Day

Le mercredi 22 août 2012 marquait le jour où l’humanité a consommé toutes les ressources naturelles que la planète est capable de générer en une année. Le concept de Earth Overshoot Day, initié par l’organisme Global Footprint Network (GFN), mesure l’empreinte écologique de l’activité humaine, qu’elle compare ensuite à la capacité qu’a la planète de se régénérer. Ramené sur une échelle annuelle, ce rapport permet d’identifier le jour où l’humanité entre dans une situation de dette : le jour où l’Homme consomme trop de ressources naturelles que ce que la planète est capable de générer et où il crée trop de déchets que ce que la nature est capable d’absorber. Cette pression s’avère exponentielle : selon l’organisme, le Overshoot Day était arrivé, en 1992, le 21 octobre; en 2002, il était le 3 octobre; et en 2008, le 23 septembre. Au fil des années, ce jour crucial arrive donc de plus en plus tôt.