Les changements climatiques représentent le pire des enjeux auquel l’humanité n’aura jamais été confrontée. Causées par l’activité humaine, elles exigent de transformer en profondeur notre manière de produire, d’échanger et de consommer les biens utiles à la vie. Dans cette nouvelle économie à construire, les énergies propres vont jouer un rôle fondamental.
L’Allemagne coupe dans ses tarifs privilégiés au solaire, mais fixe ses objectifs à 52 GW !
Face aux politiques de rigueur, les gouvernements européens coupent dans les tarifs privilégiés pour les énergies renouvelables. C’était récemment au tour de l’Allemagne qui, malgré l’opposition du SPD et des Verts, a décidé de couper dans les tarifs à l’énergie solaire qui lui ont permis d’être le champion mondial de ce type d’énergie. L’Allemagne a aujourd’hui une capacité de 24,7 GW (24 700 MW) d’énergie solaire installée et vise toujours (malgré les coupures) d’atteindre l’objectif d’une capacité totale de 52 GW.
Le RGGI est un succès : la production de GES couverte par l’entente a baissé de 23%
Le seul marché carbone déjà en opération en Amérique du Nord, le Regional Greenhouse Gas Initiative (RGGI), serait un succès selon les données les plus récentes. Ce regroupement de 8 États du nord-est des États-Unis (Connecticut, Maine, Maryland, Massachusetts, New Hampshire, New York, Rhode Island et Vermont) serait parvenu à diminuer les émissions carbone des producteurs d’électricité de 23% entre 2008 et 2011, alors que la consommation d’électricité baissait de seulement 2,4%. Les États sont parvenus à baisser les émissions de 33% sous le plafond qu’ils s’étaient donnés (188 millions de tonnes). Pour la suite des choses, l’objectif est de baisser le plafond de manière à atteindre la barre de 10% sous le niveau de 1990 pour la fin de 2018. Au cours de ces trois années, le RGGI aurait ajouté une valeur de 1,6 milliard $ à l’économie, dont 765 millions à l’économie locale, et aurait fait épargner 1,3 milliard $ aux consommateurs.
Lutte Chine/US pour la pole position des technologies propres
La lutte pour le titre de champion mondial des technologies propres continue de stimuler les investissements en Chine et aux États-Unis. Alors que la Chine avait pris la pole position en 2009, les États-Unis l’ont repris en 2011 avec des investissements de 48 milliards $ dans les énergies propres, suivis par la Chine avec 45,5 milliards et l’Allemagne, loin derrière, avec 30,6 milliards $. Globalement, les pays ont investi 263 milliards $ dans ces énergies, une croissance de 6,5% sur l’année précédente. Ce sont les États-Unis qui ont connu la croissance la plus importante (de 42%) qui lui ont permis d’ajouter 6700 MW d’énergie éolienne et un peu plus de 1000 MW d’énergie solaire. La baisse des coûts et la hausse des capitaux investis ont permis d’ajouter une capacité totale de 83,5 GW, pour une capacité installée totale (fin 2011) de 565 GW d’énergie renouvelable.
Nouvelles normes énergétiques pour les voitures nord-américaines
Il y a deux semaines, l’administration Obama (i.e. le secrétaire aux Transports et l’EPA) a décidé que la nouvelle norme de consommation d’essence pour les modèles de voitures et de camions légers de 2025 serait fixée à 54,5 mpg (soit l’équivalent de 4,4 litres aux 100 km). Rappelons que l’an dernier l’administration s’était entendu avec 13 des principaux fabricants automobiles (responsables de la vente de 90% des voitures aux États-Unis) sur les normes pour les modèles de 2017 à 34,5 mpg (ou 6,7 litres aux 100 km) contre une moyenne actuelle autour de 27,3 mpg (ou 8,6 litres aux 100 km). Selon l’administration, cette nouvelle norme d’efficacité énergétique des véhicules permettra aux États-Unis de couper la consommation d’essence d’un équivalent de 2 millions de barils par jour en 2025.
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