Communiqué de la Fondation David Suzuki – Québec. Le film Gentilly or not to be lancé le 11 septembre 2012 jette une lumière inquiétante sur les risques que fait courir la seule centrale nucléaire du Québec sur notre santé et notre sécurité. L’exposition à la radioactivité autour de la centrale est bien réelle, tout comme les risques d’accidents. À cela s’ajoute l’explosion des coûts de nouvelles centrales nucléaires depuis la catastrophe de Fukushima. La réfection de Gentilly 2 créerait un éléphant blanc dangereux pour les Québécois.

Plusieurs pays dont la Suisse, l’Allemagne et l’Italie ont annoncé l’abandon du nucléaire. Le Québec, qui ne dispose que d’une centrale nucléaire et qui ne tire que 2% de son électricité de cette filière, peut lui aussi se défaire de cette énergie dangereuse. Le nouveau gouvernement du Québec, élu le 4 septembre dernier, s’est engagé à démanteler Gentilly 2. Une décision à cet effet doit être confirmée sous peu.

Voici les faits:
• Mise en service en 1983, la centrale Gentilly-2 arrive au terme de sa durée de vie en 2012 et doit être démantelée ou reconstruite.
• La centrale ne produit que 2% de l’électricité québécoise alors que le Québec nage dans les surplus d’énergie.
• Gentilly-2 est située dans une zone densément peuplée à 160 kilomètres de Montréal et à 110 kilomètres de Québec, sur les rives du fleuve Saint-Laurent.
• Le projet de réfection de la centrale, initialement évalué à deux milliards de dollars, risque de coûter près de cinq milliards lorsque tous les coûts sont inclus.
• La réfection de la centrale jumelle de Point Lepreau au Nouveau Brunswick accuse des retards importants et des dépassements de coûts de l’ordre de 50%.
• La réfection de Gentilly-2 risque d’avoir pour effet d’augmenter les tarifs d’électricité des Québécois.

Écrivez à la Première Ministre Pauline Marois pour lui demander de donner suite à son engagement de démanteler Gentilly-2 et de ne pas plonger les Québécois dans une aventure risquée pour notre santé, notre sécurité et nos finances publiques.