Communiqué – La Coalition Saint-Laurent (CSL) juge déplorable et inacceptable la formule retenue pour les séances publiques organisées par la firme de génie-conseil AMEC, portant sur la mise à jour de l’évaluation environnementale stratégique (ÉES) de la partie terre-neuvienne du golfe, dans le contexte d’une éventuelle exploitation pétrolière. Ces consultations, qui ont débuté cette semaine à Terre-Neuve, doivent aussi se dérouler dans les autres provinces du golfe au cours du mois d’octobre. La CSL demande donc à l’Office de Terre-Neuve et à son sous-traitant AMEC de réviser sans délai la formule des séances publiques.
Suite aux premières séances de consultation à Terre-Neuve, « nous avons appris avec consternation que les informations présentées au cours de ces séances se résument en 6 affiches d’information et qu’aucune période publique d’échange et de discussion n’est au menu. Les gens sont simplement invités à parler aux représentants présents ou à laisser leurs commentaires par écrit. Ceci ne correspond en rien au standard d’une séance informative et consultative efficace et de qualité », d’expliquer Danielle Giroux, porte-parole de la Coalition Saint-Laurent et présidente d’Attention FragÎles. « Ici, aux Îles-de-la-Madeleine, comme ailleurs sans doute, nous avons de très grandes attentes face à ces consultations. Ce type de séances est inadéquat. Il faut que le tir soit réajusté sans délai », conclut-elle.
La CSL rappelle que, selon l’appel d’offre qui a été attribué à AMEC, celle-ci doit produire la première ébauche de son rapport à partir des informations, des enjeux et des préoccupations récoltées durant ces consultations publiques. Il s’agit de la seule occasion pour le public de recevoir et de transmettre des informations en personne.
« Lorsque la commission d’examen nous a été refusée par le ministre fédéral de l’Environnement, M. Peter Kent, ce dernier nous a promis, par écrit, une consultation publique lors de la mise à jour de l’ÉES, pour faire ressortir les préoccupations exprimées par les gens. Malheureusement, nous estimons que la formule de consultation offerte aujourd’hui par AMEC ne permet pas d’atteindre cet objectif », de dire Mme Giroux.
« Nous avons récemment vécu des consultations lors de l’ÉES au Québec et nous avons déjà participé à des consultations tenues par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). Il y a tout de même des règles à observer pour qu’un processus soit crédible. La mise à jour de l’ÉES doit aider l’Office à déterminer s’il convient ou non d’accorder des droits d’exploration et d’exploitation en tout ou en partie. Il s’agit de l’avenir du golfe et les communautés concernées tiennent à s’exprimer sur le sujet, en autant qu’on leur offre une tribune adéquate », souligne Jean-Patrick Toussaint, chef des projets scientifiques à la Fondation David Suzuki.
Selon la CSL, il aurait été minimalement de mise que le public assiste à une présentation visuelle expliquant ce qu’est une ÉES, présentant les enjeux en cause et résumant le contenu des rapports des ÉES de 2005 et de 2007. Ensuite, il aurait fallu que le public ait l’occasion de s’exprimer ouvertement, pour la période consultative. La Coalition invite les communautés côtières à exiger de réelles consultations publiques, à participer activement aux séances prévues et à partager leurs attentes, leurs questions et leurs préoccupations de vive voix.
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