Communiqué Statistique Canada (extraits) – La mise en œuvre des normes de comptabilité économique internationales révisées du Système de comptabilité nationale a donné lieu à une révision à la baisse de la valeur nette nationale du Canada. La dette et la valeur nette des ménages ont été toutes deux révisées à la hausse. Au deuxième trimestre de 2012, la valeur nette nationale a augmenté de 1,2 %, pour s’établir à 6,8 billions de dollars, en hausse par rapport à 6,7 billions de dollars au premier trimestre.
Révisions de la valeur nette nationale
La révision historique des comptes du bilan national a mené à cinq changements majeurs de la mesure des actifs non financiers du pays et, par conséquent, de la valeur du patrimoine national. Les changements comprennent les suivants : la capitalisation des activités de recherche et développement; la capitalisation des systèmes d’armes militaires; l’amélioration de l’évaluation des actifs non financiers du secteur des sociétés; l’amélioration de l’évaluation des actifs non financiers du secteur des administrations publiques; et l’utilisation de nouvelles données de source pour évaluer le stock net d’immeubles résidentiels.
Le 1er octobre 2012, la dette nette extérieure du Canada a fait l’objet d’une révision historique, qui a aussi eu une incidence sur la valeur nette nationale du Canada. Pour 2011, cette dernière a été révisée à la baisse de 64 milliards de dollars. La valeur nette nationale par habitant a été révisée pour passer de 190 200 $ à 188 300 $. […]
Révisions du secteur des ménages
La révision des classifications ainsi que l’amélioration de l’évaluation et de la méthodologie ont eu des répercussions sur un certain nombre d’indicateurs financiers clés du secteur des ménages.
Pour 2011, la valeur nette des ménages a été révisée à la hausse pour passer de 6,3 billions de dollars à 6,6 billions de dollars. La majorité de cette hausse était attribuable à une meilleure évaluation des actions non cotées. Ces dernières sont maintenant comptabilisées à la valeur marchande, plutôt qu’à la valeur comptable. Cela a fait augmenter d’environ 108 milliards de dollars la valeur nette des ménages. La valeur nette des ménages par habitant a été révisée pour passer de 182 900 $ à 190 800 $.
Le ratio de la dette sur le marché du crédit au revenu disponible des ménages a été révisé à la hausse pour passer de 150,6 % à 161,7 %. Cette révision est attribuable à trois facteurs. Tout d’abord, les changements méthodologiques dans la compilation du bilan national ont donné lieu à une révision à la hausse de la dette des ménages sur le marché du crédit, celle-ci étant passée de 1,59 billion de dollars à 1,61 billion de dollars. En deuxième lieu, la redéfinition du revenu disponible des ménages dans le cadre de la révision historique du produit intérieur brut (PIB) national dans les comptes des revenus et dépenses publiés le 1er octobre 2012 a fait diminuer cette mesure. En troisième lieu, la suppression des institutions sans but lucratif au service des ménages du secteur des ménages a contribué à faire augmenter le ratio, ces institutions ayant eu un effet modérateur sur les estimations précédentes.
Révisions de la dette des administrations publiques
La révision historique a donné lieu à des changements dans le niveau de la dette nette des administrations publiques. La dette nette totale des administrations publiques (exprimée à la valeur comptable) était de 863 milliards de dollars en 2011; avant la révision historique, elle était estimée à 810 milliards de dollars. Les dernières révisions rendent compte de l’intégration des données les plus récentes des comptes publics, tandis que les révisions des périodes antérieures sont le résultat de l’intégration de données révisées découlant des comptes nationaux de revenus et dépenses historiquement révisés, qui ont été diffusés le 1er octobre 2012.
La révision historique du PIB national dans les comptes des revenus et dépenses a donné lieu à une légère révision à la hausse du niveau du PIB. La révision à la hausse du PIB n’a pas été suffisante pour contrebalancer la révision de la dette nette des administrations publiques, ce qui a donné lieu à une révision globale à la hausse du ratio de la dette nette des administrations publiques au PIB. Pour 2011, le ratio de la dette nette totale des administrations publiques au PIB était de 49,0 %, tandis qu’avant la révision historique, il était de 47,1 %.
Révisions de l’endettement des sociétés
La révision historique a fait augmenter la valeur de la dette sur le marché du crédit du secteur des sociétés privées non financières, ainsi que celle de ses capitaux propres (les deux exprimés à la valeur comptable). La dette sur le marché du crédit a augmenté pour passer de 845,6 milliards de dollars à 912,5 milliards de dollars, tandis que la valeur de leurs capitaux propres a augmenté pour passer de 1,56 billions de dollars à 1,69 billions de dollars. Par conséquent, le ratio de la dette sur le marché du crédit aux capitaux propres a été révisé, passant de 54,1 % à 53,9 %.
Révisions des capitaux propres des institutions financières
La révision historique a donné lieu à un changement substantiel dans la valeur des actifs et des passifs des fonds communs de placement comptabilisés dans les comptes du bilan national. De nouvelles données de source et une couverture améliorée des fonds négociés en bourse et des fonds de fonds a donné lieu à une révision à la hausse des actifs des fonds communs de placement, qui sont passés de 761 milliards de dollars à 990 milliards de dollars pour 2011.
Les estimations dans le cas de l’assurance-vie ont aussi été révisées au cours de la période de révision historique, en raison principalement de la réévaluation des capitaux propres liés aux créances des sociétés, de la valeur comptable à la valeur marchande.
Deuxième trimestre de 2012
Au deuxième trimestre de 2012, la valeur nette nationale a augmenté de 77 milliards de dollars, ou de 1,2 %, pour s’établir à 6,8 billions de dollars, en hausse par rapport à 6,7 billions de dollars au premier trimestre. La valeur nette nationale par habitant est passée de 192 500 $ au premier trimestre à 194 100 $ au deuxième trimestre.
Les changements dans la valeur nette nationale rendent compte d’une augmentation de 1,4 % de la valeur des actifs non financiers, atténuée par une hausse de 10,7 % de la dette nette extérieure.
Secteur des ménages
La valeur nette des ménages a augmenté de 0,9 % au deuxième trimestre de 2012, en raison principalement d’une hausse de 2,2 % de la valeur des bâtiments résidentiels. Toutefois, la valeur des actifs financiers nets des ménages a diminué au deuxième trimestre, du fait principalement d’une baisse de 5 % de la valeur des actions cotées.
La croissance de la dette des ménages sur le marché du crédit s’est poursuivie au deuxième trimestre, l’augmentation ayant été de 1,8 % par rapport au trimestre précédent, en raison principalement des hausses du crédit à la consommation et des hypothèques. Le ratio de la dette sur le marché du crédit au revenu disponible des ménages était de 163,4 %, en hausse par rapport à 161,8 % au trimestre précédent.
Tendance à la hausse de la dette nette des administrations publiques
La dette nette totale des administrations publiques (exprimée à la valeur comptable) a augmenté pour s’établir à 897 milliards de dollars, en hausse de 20 milliards de dollars par rapport au premier trimestre. Exprimé en pourcentage du PIB, le ratio était de 50,1 %, en hausse par rapport à celui de 49,4 % enregistré au trimestre précédent.
Endettement des sociétés
Le ratio de la dette totale sur le marché du crédit aux capitaux propres des sociétés non financières privées (exprimé à la valeur comptable) a augmenté légèrement pour passer de 55,3 % au premier trimestre à 55,6 % au deuxième trimestre.
Diminution de la valeur du portefeuille de capitaux propres des institutions financières
Au deuxième trimestre de 2012, la valeur des actifs financiers totaux des institutions prêteuses et des investisseurs institutionnels (comme les régimes de pension fiduciaires et les fonds communs de placement) a diminué de 0,6 % pour passer à 8,9 billions de dollars, comparativement à 9,0 billions de dollars au trimestre précédent. Cela s’explique par une baisse de la valeur des actions, le TSX ayant connu une baisse de 6,4 % au cours du trimestre.
Discussion
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