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Le samedi 23 avril 2022

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Émissions de gaz à effet de serre – une perspective sur les ménages canadiens

consommation1Statistique Canada a commencé à publier périodiquement l’émission des gaz à effet de serre (GES) au Canada. Malgré les nombreuses faiblesses au niveau méthodologique (dont l’absence de données provinciales), ces données nous informent sur les tendances de fonds qui sont à l’œuvre au Canada. Récemment, la Division des comptes et de la statistique de l’environnement publiait les résultats d’une enquête sur les émissions de GES, sur la base des dépenses des ménages.

Selon la perspective adoptée par cette enquête, les ménages contribuent de deux façons aux émissions de GES au Canada. Les émissions directes provenant de la consommation de carburants et de combustibles de chauffage comptent pour près du tiers des émissions des ménages, alors que les émissions indirectes attribuables à la production des biens et services consommés par les ménages représentent le reste. On peut sérieusement questionner cette perspective qui fait reposer sur le choix des ménages les émissions produites par les entreprises qui leurs fournissent biens et services.

Selon l’enquête, l’ensemble des émissions (directes et indirectes) des ménages représentait 46 % de toutes les émissions de GES du Canada en 2004. Ces émissions auraient augmenté de 13 % entre 1990 et 2004, passant de 285 884 kilotonnes (kt) à 321 727 kt.

Cependant, si on ramène cette émission à la seule consommation directe, c’est-à-dire à celle qui découle des choix directs des ménages, on constate que la consommation de carburants est la plus importante source d’émissions directes attribuables aux ménages. Ces émissions attribuables à la consommation de carburants (automobiles) ont augmenté de 29 % entre 1990 et 2004, passant de 55 770 kt à 71 873 kt. L’augmentation des émissions associées aux carburants a dépassé pendant cette période la croissance de 16 % de la population, ce qui traduit une utilisation accrue de gros véhicules automobiles plus énergivores, tels que les camions (fourgonnette et VUS).

Les biens et services de consommation qui ont donné lieu aux plus fortes émissions indirectes de GES en 2004 ont été l’électricité, les aliments et boissons non alcoolisées, les repas pris au restaurant et les hôtels, de même que les carburants et les lubrifiants. Ces quatre catégories ont représenté 54 % de toutes les émissions indirectes des ménages (voir le tableau 2).

L’électricité représente 42 % de toute l’énergie consommée dans les maisons. Cependant, il y a émission de GES lorsque l’électricité est produite à partir de combustibles fossiles. Environ le quart de l’électricité au Canada est produite à l’aide de combustibles fossiles, comme le charbon et le gaz naturel. Puisque l’industrie de l’électricité est le principal émetteur de gaz à effet de serre au Canada, le Québec représente donc un cas à part.

Dans la mesure où l’intensité en GES des producteurs d’électricité du ROC est très élevée, la consommation d’électricité a donné lieu aux plus fortes émissions indirectes de la part des ménages en 2004, même si elle représentait une fraction modeste (2 %) de toutes les dépenses des ménages.

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