Encore aujourd’hui, alors que les preuves scientifiques et les faits s’accumulent pour démontrer que le réchauffement climatique est une réalité déjà à l’œuvre, un mouvement de résistance s’acharne à nier cette réalité. En Amérique du Nord, ce mouvement réactionnaire domine le débat public. Il est donc urgent de diffuser une information diversifiée sur les changements climatiques.

Bientôt une poursuite contre les Pays-Bas pour non respect de ses obligations de réduction de CO2

Dans un livre paru récemment aux Pays-Bas, ‘l’avocat-climatique’ Roger H.J. Fox réclame qu’une poursuite soit déposée contre le gouvernement de ce pays pour le non respect de ses obligations légales en matière de réduction de ses émissions en CO2. Selon M. Fox, les nations occidentales qui ne respectent par leurs obligations dans la lutte aux changements climatiques sont à risque de commettre des violations des droits humains domestiques à une échelle jamais vue depuis la fin de la 2e guerre mondiale. L’ouvrage est appuyé par le scientifique du climat James Hensen qui déclare : « In the climate and energy debate we need more pressure and involvement from the public, willing to defend our rights and those of our children and grandchildren using all the means of our laws to achieve justice. » Verra-t-on la relance de la poursuite intentée contre le Canada par Daniel Turp ?

Vers un réchauffement de 4 degrés d’ici la fin du siècle : la Banque mondiale est inquiète

Dans un document lancé en novembre, Turn Down the Heat : Why a 4°C Warmer World Must be Avoided, la Banque mondiale s’inquiète du fait qu’au rythme où s’accélèrent les émissions de GES la température moyenne mondiale risque fort d’augmenter de 4 °C d’ici la fin du siècle et nous alerte sur les conséquences de ce scénario : « vagues de chaleur extrême, baisse des stocks mondiaux de denrées alimentaires, perte d’écosystèmes et de biodiversité, élévation dangereuse du niveau des mers ». Élaboré par l’Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique (PIK), le rapport a été examiné par des scientifiques de renommée mondiale et souligne les effets délétères du réchauffement du climat frappent plus durement nombre des régions les plus pauvres de la planète et risquent de saper les efforts et les objectifs mondiaux de développement. « Nous pouvons et nous devons éviter une hausse de 4 degrés. Il faut limiter le réchauffement à 2 degrés, déclare le président du groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. Si nous n’agissons pas suffisamment contre le changement climatique, nous risquons de léguer à nos enfants un monde radicalement différent de celui que nous connaissons aujourd’hui. »

« Le chemin qui mène au désastre climatique est pavé de charbon »

Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), en 2011 la concentration de CO2 dans l’atmosphère de la planète aurait atteint 390,9 parties par million (ppm) alors que la limite maximale de précaution devrait plutôt être de 350 ppm selon plusieurs spécialistes. Or, selon une analyse réalisée par la World Resources Institute, on prévoit la construction de 1 200 nouvelles centrales thermiques alimentées au charbon à travers le monde au cours des prochaines années. Si la majorité seront construites en Chine et en Inde, d’autres sont aussi planifiées aux États-Unis, en Australie, en Europe et en Russie. En 2011, les centrales au charbon étaient responsables de 45% des émissions de CO2 ! Heureusement, ces projets de 1 200 centrales ne deviendront pas tous des réalités : on prévoit que la contestation des mouvements écologistes étatsuniens parviendront à contester (victorieusement) plusieurs, sinon la totalité des projets de centrale au charbon de ce pays. Malheureusement, les gouvernements asiatiques n’ont pas tous la même feuille de route dans ce domaine…

Les coûts de l’ouragan Sandy dépasseront la barre des 50 milliards $

L’ouragan Sandy aurait causé des dommages de 20 milliards $ sur les propriétés immobilières et on s’attend à ce qu’il provoque des pertes d’activités économiques entre 10 et 30 milliards $ selon la firme de prévision IHS Global Insight. Elle estime qu’au moins 0,6 point de % sera retranché du PIB des États-Unis pour le quatrième trimestre, ce qui n’est pas rien lorsque l’on voit l’allure poussive de la reprise économique. L’ouragan a provoqué des coupures de courant de 7 millions de foyers, stoppé 70% des activités de raffinage de la côte Est et infligé des dommages sérieux au réseau de métro. Pour deux années consécutives, la région du Nord-Est des États-Unis a été frappée par des ouragans monstrueux (Irene en 2011). Nous attendons toujours d’être directement frappés avant de réagir : le maire de la ville de New York, M. Bloomberg (un républicain), est maintenant un partisan de la lutte aux changements climatiques ; malheureusement le congrès des États-Unis n’a pas été inondé. Il faudra donc attendre…