Les statistiques de la semaine proviennent du site Metis, correspondances européennes du travail. Les deux graphiques plus bas (de l’économiste Michel Husson) nous montrent l’évolution de la masse salariale et des dividendes depuis les années 1960 dans quelques pays européens et aux États-Unis. Dans le premier on peut constater la baisse de la part de la masse salariale au cours des 3 dernières décennies. Puisque la consommation reste plutôt stable, on peut présumer que les revenus non salariaux ont pour leur part augmenté et/ou que les ménages se sont davantage endettés pour continuer à consommer. On l’a déjà vu ailleurs, l’endettement accru des ménages est un fait. Or le deuxième graphique nous montre également que les dividendes ont connu une croissance phénoménale pendant les même trois dernières décennies, passant (en France et aux États-Unis) de 4,5% de la masse salariale en 1976 à 28% en 2008. Selon Michel Husson, la reprise, si elle intervient, pourrait prendre « la forme d’une austérité durable destinée en réalité à rétablir la rentabilité des entreprises sous contrainte du maintien de la part de la valeur ajoutée qui revient aux actionnaires. »