Communiqué ISQ – En 2012, sur la base des emplois repères étudiés, le salaire des employés de l’administration québécoise est inférieur de 11,2 % à celui de l’ensemble des autres salariés québécois travaillant dans les entreprises de 200 employés et plus. Un retard est également observé par rapport aux salariés du secteur privé, soit de 7,8 %. En ce qui a trait à la rémunération globale (qui inclut le salaire, les avantages sociaux et les heures de présence au travail), le retard relativement à l’ensemble des autres salariés québécois se chiffre à 6,1 %. Une avance de 3,3 % est toutefois notée vis-à-vis du secteur privé. C’est ce qui se dégage, entre autres, du rapport de l’Institut de la statistique du Québec intitulé Rémunération des salariés. État et évolution comparés 2012, rendu public ce matin.
C’est en raison d’une semaine régulière de travail plus courte et des heures chômées payées (congés) plus élevées que l’administration québécoise montre une avance au chapitre de la rémunération globale par rapport au secteur privé, et ce malgré un retard sur le plan du salaire. Les heures de présence au travail, obtenues en retranchant les heures chômées payées des heures régulières, sont donc moins nombreuses dans l’administration québécoise.
Les débours de l’administration québécoise pour les avantages sociaux représentent 23,6 % du salaire. Ils sont inférieurs à ceux des employeurs des autres salariés québécois (26,7 %), mais équivalents à ceux du secteur privé (23,4 %).
Note : les écarts sont calculés sur la base de 76 emplois repères représentatifs de l’administration québécoise et comparables à ceux des différents segments du marché du travail, et en utilisant la structure de l’effectif de l’administration québécoise. Les emplois utilisés sont répartis selon cinq catégories : les professionnels, les techniciens, les employés de bureau, les employés de service et les ouvriers. Les emplois repères de la catégorie des employés de bureau regroupent 40 % de l’effectif total comparé de l’administration québécoise
Stabilité de la situation comparative de l’administration québécoise
Sur le plan salarial et sur celui de la rémunération globale, la situation comparative de l’administration québécoise par rapport aux autres salariés québécois est demeurée stable entre 2011 et 2012. Ce constat vaut également pour la comparaison avec le secteur privé.
Meilleures perspectives en 2013
À partir des conventions collectives du ministère du Travail et des enquêtes de maisons d’experts-conseils, l’Institut établit que l’ensemble des salariés québécois bénéficieraient d’une augmentation moyenne de leurs échelles salariales de 1,8 % en 2012 et de 2,0 % en 2013. En 2013, les salariés québécois syndiqués connaîtraient un taux de croissance plus élevé qu’en 2012 (1,9 % contre 1,6 %). Il s’agit d’une croissance plus faible que celle des non-syndiqués, qui obtiendraient en moyenne 2,1 % en 2013 et 1,9 % en 2012. Compte tenu des prévisions d’inflation actuellement disponibles, c’est-à-dire une croissance de l’IPC de 2,2 % en 2012 et 1,9 % en 2013, l’ensemble des salariés québécois devraient connaître une croissance réelle négative de leurs structures salariales (perte de pouvoir d’achat) de 0,4 % en 2012 et un gain de pouvoir d’achat de 0,1 % en 2013.
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