Les changements climatiques représentent le pire des enjeux auquel l’humanité n’aura jamais été confrontée. Causées par l’activité humaine, elles exigent de transformer en profondeur notre manière de produire, d’échanger et de consommer les biens utiles à la vie. Dans cette nouvelle économie à construire, les énergies propres vont jouer un rôle fondamental.
Le potentiel de l’énergie géothermique en Indonésie est évalué à 5 000 MW à court terme
Certains pays sont mieux dotés que d’autres en potentiel énergétique de source géothermique. C’est le cas de l’Indonésie, qui avec son potentiel estimé à 29 000 MW, serait le 5e pays le mieux doté. C’est pourquoi le gouvernement indonésien vient de se donner l’objectif de développer d’ici 2015, 4 000 à 5 000 MW de capacité géothermique, et 10 000 MW d’ici 2025. Le pays a déjà mis en service des unités de production d’énergie géothermique à hauteur de 1 200 MW. L’unité la plus importante se trouve dans l’ouest de l’Ile de Java, avec une capacité de 227 MW.
Comparaison entre 2 visions de l’indépendance énergétique : Chine et Australie
Les environnementalistes australiens ne sont pas très contents du nouveau Livre blanc sur l’énergie présenté par le gouvernement. Dans ce billet, ils comparent le projet australien de politique énergétique avec le projet chinois. Alors que le Livre blanc de l’Australie ambitionne de faire du pays la nouvelle ‘Arabie Saoudite’ du gaz de schiste d’ici 2020 et refuse de se donner des objectifs quantitatifs dans les énergies renouvelables, la Chine est en train de planifier la prospérité future du pays sur la base d’une sécurité énergétique fondée sur l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Outre ses objectifs (100 GW d’éolien et 21 GW de solaire PV) d’énergies renouvelables, la Chine veut que le secteur des technologies propres passe de moins de 4% du PIB aujourd’hui à 15% en 2020, ce qui signifie que ce secteur connaisse un taux de croissance annuel de 20%. Pour y parvenir, le Libre blanc chinois (et le 12e plan quinquennal) prévoit investir 1 600 milliards $.
Les objectifs de l’Arabie Saoudite en faveur d’une transition énergétique
Le leader pétrolier du monde veut investir un peu plus de 200 milliards $ d’ici 2032 afin que le pays s’approvisionne à hauteur de 33% en énergie solaire et à 11% en énergie nucléaire. La mise en œuvre du programme commencerait en 2013 avec une première ferme solaire. À terme, avec des investissements de 109 milliards $, l’Arabie Saoudite aurait un potentiel installé de 16 GW de solaire photovoltaïque et 25 GW de solaire thermique. En outre, des investissements de 100 milliards $ permettraient de fournir le pays en énergie nucléaire à hauteur de 14 GW.
Mais aussi des objectifs de 22 GW d’énergie renouvelable pour l’Algérie
La société d’État algérienne Sonelgaz et des partenaires privés se donnent l’objectif de produire 22 GW d’énergie solaire d’ici 2030 dans ce pays du bassin méditénaréen, avec une part importante vouée à l’exportation vers l’Europe (dans le cadre du projet Desertec). La première phase de cet objectif serait lancé l’an prochain avec 1 228 MW de solaire PV, suivie de 2 475 MW de solaire thermique et de 516 MW d’éolien d’ici 2022.
Fondation Terra Nova : financer à moindre coût les énergies renouvelables
La Fondation Terra Nova, think tank français de gauche, vient de publier, pour alimenter le grand débat sur la transition, un rapport qui propose plusieurs pistes pour financer à moindre coût les énergies renouvelables. Financer la transition énergétique est essentiel et il convient de le faire à moindre coût. Comment y parvenir ? Prenant l’exemple de la production d’électricité, le rapport signale que les énergies renouvelables sont des énergies capitalistiques pour lesquelles les coûts d’investissement sont très importants. Pour les énergies fossiles, le coût du combustible représente 80 % du coût du MWh, alors que pour les énergies renouvelables, c’est l’inverse. Ce sont les coûts d’investissement et de financement qui pèsent jusqu’à 80 % du coût total. Réussir la transition énergétique suppose donc une capacité à mobiliser des montants massifs de capitaux. Il est aussi nécessaire de faire baisser le coût du financement car si celui-ci passe de 10 % à 5 %, le coût de l’électricité verte peut baisser de 30 % !
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