Communiqué ISQ – En 2008, les travailleurs âgés de 50 ans et plus déclarent très majoritairement avoir une très bonne ou une bonne santé (92 %). On ne note pas de différence significative entre les sexes, mais il reste que les hommes âgés de 50 à 54 ans se disent beaucoup plus fréquemment en très bonne santé que leurs confrères plus âgés (60 % contre 48 %). En revanche, près de la moitié des travailleurs âgés de 50 ans et plus déclarent que leurs journées au travail sont assez ou extrêmement stressantes. Le stress élevé affecte davantage les travailleurs âgés de 50 à 54 ans que ceux plus âgés. Autant chez les 50-54 ans que chez les 55 ans et plus, une très forte majorité (plus de 90 %) des travailleurs québécois estiment être très satisfaits ou satisfaits de leur emploi actuel. Ces résultats sont tirés d’une nouvelle étude de l’Institut de la statistique du Québec diffusée [récemment] et intitulée Situation personnelle et professionnelle des travailleurs québécois âgés de 50 ans et plus et intentions à l’égard de la retraite. Deux groupes d’âge y sont analysés, soit les 50-54 ans et les 55 ans et plus.
L’état de santé diffère chez les travailleurs à temps plein âgés de 55 ans et plus
En 2008, les travailleurs à temps plein dans la tranche d’âge des 50-54 ans sont davantage enclins à se dire en très bonne santé que ceux de 55 ans et plus (59 % contre 50 %), ce qui révèle l’impact du régime de travail chez les travailleurs plus âgés. Par ailleurs, l’état de santé autodéclaré dans le secteur public est beaucoup plus positif chez les travailleurs âgés de 50-54 ans que chez les plus âgés, les premiers se considérant nettement plus souvent en très bonne santé (66 % contre 43 %). Le niveau de revenu exerce aussi une influence directe sur la santé des travailleurs. En effet, c’est chez ceux déclarant un revenu personnel de 50 000 $ et plus qu’on observe le plus haut taux de travailleurs indiquant être en très bonne santé en 2008 (71 % chez les 50-54 ans), alors que ceux gagnant moins de 25 000 $ présentent la plus faible proportion (41 % chez les 50-54 ans). Aucune différence significative n’a été décelée cependant chez les 55 ans et plus.
Le stress élevé au travail est plus fortement ressenti chez les travailleuses âgées de 55 ans et plus
Les travailleuses âgées de 55 ans et plus ressentent davantage un stress élevé au travail en 2008 que leurs collègues masculins du même âge. Plus de la moitié d’entre elles (51 %) ont dit vivre des journées de travail assez ou extrêmement stressantes comparativement à seulement 36 % chez les hommes. Par ailleurs, le fait d’avoir une scolarité élevée, de travailler dans le secteur public, d’avoir un emploi à temps plein ou encore de toucher un revenu personnel supérieur (50 000 $ et plus) vont de pair avec des journées assez ou extrêmement stressantes. En 2008, 63 % des travailleurs âgés de 50-54 ans et gagnant 50 000 $ et plus vivent des journées assez ou extrêmement stressantes. Ce pourcentage tombe à 39 % chez ceux dont le revenu personnel est inférieur à 25 000 $.
La satisfaction au travail est fortement liée au niveau de revenu
En 2008, plus de la moitié des travailleurs âgés de 50 ans et plus se disent très satisfaits de leur emploi; cette part descend sous la barre des 40 % chez les travailleurs gagnant entre 25 000 $ et 49 999 $ et ceux dont les revenus sont inférieurs à 25 000 $. Ce constat est observé uniquement chez les travailleurs âgés de 50 à 54 ans puisque aucune différence significative n’est notée du côté des travailleurs de 55 ans et plus.
Plusieurs facteurs sont en cause dans les intentions à l’égard de la retraite
Dans cette étude, une analyse multivariée portant sur l’ensemble du Canada révèle plusieurs aspects relatifs aux intentions à l’égard de la retraite. Ainsi, le fait de travailler au Québec, d’être une femme, de se trouver dans le groupe d’âge des 55 ans et plus, de travailler à temps partiel, d’avoir un régime de retraite comme principale source de revenu de retraite et d’avoir une moins bonne santé vont davantage de pair avec un retrait définitif du marché du travail après la prise de la retraite. À l’opposé, le fait de travailler en Ontario ou dans les provinces de l’Ouest (par rapport au Québec), de détenir un diplôme d’études secondaires ou moins, d’avoir des heures flexibles de travail, d’être un travailleur autonome, de ne pas être très confiant ou pas du tout quant à la suffisance de son revenu de retraite ou encore de vivre des journées de travail assez ou extrêmement stressantes vont plus de pair avec une intention de rester sur le marché du travail après la prise de la retraite de l’emploi actuel.
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