Communiqué ISQ – Après une embellie le mois passé, les ventes manufacturières québécoises annualisées diminuent (- 0,1 %) à 138,5 milliards de dollars en octobre, quatrième baisse en cinq mois due cette fois aux ventes des biens durables (- 2,9 %), contrairement à celles des biens non durables (+ 2,9 %). De fait, à propos des biens durables, la mévente enregistrée dans les groupes majeurs tels que le matériel de transport (- 13,4 %), les produits métalliques (- 4,6 %), les machines (- 2,3 %), les produits informatiques et électroniques (- 6,2 %) inhibe l’impact positif de la croissance des ventes des métaux de première transformation (+ 1,6 %), des produits en bois (+ 9,1 %) et des produits minéraux non métalliques (+ 0,1 %). Pour ce qui est des ventes des biens non durables (+ 2,9 %), à travers les données non confidentielles consultables, se signalent par un rebondissement les ventes des aliments (+ 1,2 %), des boissons et du tabac (+ 4,2 %).
À ce rythme, en 2012, en regard des 10 premiers mois de 2011, les ventes manufacturières québécoises se contractent dans l’ensemble (- 0,6 %) et du côté des biens durables (- 2,0 %), alors qu’elles s’accroissent dans le secteur des biens non durables (+ 0,8 %). Dans ce secteur, se démarquent les boissons (+ 1,0 %) et les produits en caoutchouc (+ 0,3 %), à l’inverse des aliments (- 5,2 %), des produits chimiques (- 0,1 %), du papier (- 3,8 %), des produits d’impression (- 1,0 %) et des vêtements (- 8,5 %). En ce qui a trait aux biens durables (- 2,0 %), se détachent néanmoins les produits métalliques (+ 5,0 %), les machines (+ 2,1 %), les produits en bois (+ 5,4 %) et les produits minéraux non métalliques (+ 2,4 %), mais non les métaux de première transformation (- 5,3 %), le matériel de transport (- 3,9 %), le matériel électrique (- 3,9 %) et les meubles (- 0,7 %), notamment.
Par ailleurs, toujours au Québec, autre observation, en particulier dans la construction de logements, après la chute de plus de 15 % qui l’avait rabattu à quelque 40 000 unités en octobre, le nombre total désaisonnalisé et annualisé des mises en chantier rebondit en novembre à 46 993 unités, soit le quart du total canadien comparativement à 20,4 % le mois dernier. Cette remontée générale des mises en chantier (+ 13,4 %), sixième hausse mensuelle de l’année, tient surtout de la relance des mises en chantier urbaines (+ 15,4 %) de loin plus élevée que celle dans les zones non urbaines (+ 3,2 %). En outre, ce redressement notable dans les centres urbains découle bien plus de celui des logements collectifs (+ 18,3 %) que de celui des maisons individuelles dont les mises en chantier se relèvent (+ 6,7 %) après deux baisses de suite. Ainsi, le total des mises en chantier de logements au Québec en novembre (46 993) confirme le rebondissement de l’ensemble (+ 5 567 unités), résultat de cette reprise sensible dans les centres urbains qui dénombrent 40 134 mises en chantier (+ 5 352 unités), sans oublier les 6 859 mises en chantier dans les zones non urbaines (+ 215 unités).
Tout bien calculé, l’année 2012 montre une moyenne annualisée de 47 400 mises en chantier, soit 6 800 dans les zones non urbaines et 40 600 dans les centres urbains, partagées entre 30 200 logements collectifs et 10 400 maisons individuelles. En comparaison des 11 premiers mois de 2011, l’année 2012 enregistre une diminution de 1,3 % des mises en chantier totales, induite par les seuls centres urbains dont les mises en chantier, malgré l’apport des logements collectifs (+ 1,3 %), décroissent de 1,7 %, à cause des maisons individuelles (- 9,6 %). Exprimé en chiffres absolus, tout le décroissement des mises en chantier totales (- 600) dérive de la seule contre-performance dans les centres urbains (- 700), elle-même attribuable aux résultats négatifs dans la catégorie des maisons individuelles urbaines (- 1 100) face à la progression plutôt modeste dans la catégorie des logements collectifs urbains (+ 400 unités).
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