Encore aujourd’hui, alors que les preuves scientifiques et les faits s’accumulent pour démontrer que le réchauffement climatique est une réalité déjà à l’œuvre, un mouvement de résistance s’acharne à nier cette réalité. En Amérique du Nord, ce mouvement réactionnaire domine le débat public. Il est donc urgent de diffuser une information diversifiée sur les changements climatiques.
Les négationnistes du climat mettent nos vies en danger
Deux gagnants du prix Pulitzer s’en prennent, dans un article du Newsweek, aux négationnistes qui mettent toutes nos vies en danger. S’appuyant sur les prévisions des scientifiques de l’International Food Policy Research Institute (IFPRI), ils soulignent que d’ici 2050, tous les grands producteurs de céréales (États-Unis, Canada, Australie, Chine, Russie) devraient vivre, année après année, des records de chaleur qui devraient déboucher sur une diminution de 23 à 27 % de leur production. Dans un contexte démographique en croissance, on se prépare de sérieux problèmes. Alors que les scientifiques du National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) et de l’Environmental Protection Agency (EPA) confirment que la sécheresse de l’été passé est d’origine anthropique, les négationnistes continuent à dire que la science du climat est un canular (hoax) !
L’année la plus chaude aux États-Unis
C’est officiel : la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) a déclaré dans son récent rapport ‘State of the Climate’ que 2012 avait été l’année la plus chaude jamais enregistrée aux États-Unis. La NOAA y a enregistré 362 journées de record de température élevée ! C’est 3.2°F au-dessus de la température moyenne au cours du 20e siècle et 1.0°F supérieur à la précédente année la plus chaude (1998). Cependant, 1998 restera l’année au cours de laquelle ont été enregistrés les écarts les plus extrêmes de température, mais 2012 deviendra la deuxième. À l’exception de l’Alaska et d’Hawaï, tous les États ont connu des températures au-dessus de la moyenne. Selon le rapport, les précipitations ont également été fortement à la baisse, de 2,57 pouces sous la moyenne.
Numéro spécial de New Scientist sur les changements climatiques
La revue New Scientist publie un numéro spécial intitulé : Climate change: It’s even worse than we thought. Comme le souligne en introduction Michael Le Page, il y a cinq ans, le dernier rapport du Groupe Intergouvernemental d’experts des Nations Unies sur l’Evolution du Climat (GIEC) dressait un portrait dramatique du futur de la planète. Or, ce dossier démontre, sur la base des données actuelles sur sept grands aspects du réchauffement (dont la fonte de la glace de l’Arctique, le niveau de la mer et l’agriculture), pourquoi la situation est encore pire que ce qu’imaginait le GIEC. En attendant le prochain rapport du GIEC (en 2014), la revue désirait faire un bilan de mi-parcours.
Deux photos de la planète vue de l’espace
Une image, dit-on, vaut dix milles mots. Voici deux images tirées de satellites d’observations qui en disent long sur les impacts de l’activité humaine. Dans la première, on voit clairement la luminosité produite par les feux de brousse dans l’ouest de l’Australie (causés par une sécheresse extrême de l’été austral). On peut mesurer la force de ces feux en les comparants aux grandes agglomérations de l’ouest, du sud et de l’est de l’Australie (que l’on peut voir le long de la côte).
La deuxième image nous donne un aperçu des impacts environnementaux de l’un des plus importants champs d’exploitation des gaz de schiste aux États-Unis, le Bakken Oil Fields. La photo nous montre la luminosité produite par les millions de pieds cubes de gaz naturel qui sont brulés par des torchères (les excès de gaz) dans le champ du Dakota Nord, qu’on peut comparer avec les villes voisines de Minneapolis, de Winnipeg et de Régina. On y brûle quotidiennement assez de gaz qui permettraient de chauffer un demi-million de logements.
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