Bulletin de l’ISQ – Au Québec, dans le secteur de la construction de logements, ayant débuté par une chute en janvier, l’année 2012 se termine en décembre sur une autre baisse mensuelle, mais moins élevée (- 11,6 %) du nombre total de mises en chantier qui, après désaisonnalisation et annualisation, descend à 42 768 unités, son deuxième plus bas niveau de l’année. Cette sixième diminution mensuelle générale est attribuable, d’abord aux mises en chantier urbaines qui fléchissent (- 11,8 %), elles aussi une sixième fois, et ensuite aux mises en chantier non urbaines qui se replient de 10,6 %, huitième mois négatif. Plus particulièrement, cette contraction des mises en chantier dans les centres urbains (- 11,8 %) est imputable aux mauvais résultats touchant à la fois les logements collectifs, sixième réduction mensuelle cette année (- 14,5 %) et les maisons individuelles, septième recul (- 3,9 %).
En chiffres absolus, le total des mises en chantier de logements en décembre (42 768) traduit le décroissement de l’ensemble (- 5 633 unités), résultat de la forte décroissance dans les centres urbains qui dénombrent 36 210 mises en chantier (- 4 853) et dans les zones non urbaines qui comptent 6 558 mises en chantier (- 780). Plus spécifiquement, le segment des logements collectifs se rabat à 26 323 mises en chantier (- 4 448) et le segment des maisons individuelles, à 9 887 mises en chantier (- 405).
En somme, en attendant la diffusion des données définitives, l’année 2012 montre un cumul de 47 200 mises en chantier en moyenne, réparties entre 6 800 dans les zones non urbaines et 40 400 dans les centres urbains qui distinguent 29 800 logements collectifs en chantier et 10 600 maisons individuelles en chantier. Par comparaison avec le cumul de l’année 2011, on enregistre en 2012 un repli de 2,1 % des mises en chantier totales, induit par les seuls centres urbains dont les mises en chantier régressent en effet de 2,7 %, encore plus au chapitre des maisons individuelles (- 7,8 %) que du côté des logements collectifs (- 0,7 %). En d’autres termes, globalement en 2012, la seule augmentation dans les zones non urbaines, en outre relativement faible (+ 100 unités), ne fait qu’atténuer la contraction d’ensemble (- 1 000) due au décroissement des mises en chantier urbaines (- 1 100), surtout dans le segment des maisons individuelles urbaines (- 900) et, dans une moindre mesure, dans le segment des logements collectifs (- 200).
Par ailleurs, toujours en 2012, cette fois concernant les intentions de construire, continuant à alterner systématiquement baisse et rebond mensuels depuis le début de l’année, la valeur totale annualisée des permis de bâtir au Québec glisse en novembre à 15,9 milliards de dollars, malgré le redressement (+ 3,0 %) de la valeur des permis résidentiels. Il s’agit d’une diminution de 9,3 %, dans le sillage de la chute (- 26,3 %) de la valeur des permis non résidentiels, qui ne représente toutefois qu’un peu plus du tiers de la valeur totale. À cet égard, dans le secteur non résidentiel, les résultats négatifs viennent des deux plus importantes catégories de permis, les catégories commerciale (- 18,1 %) et industrielle (- 51,3 %), à l’inverse de la catégorie institutionnelle (+ 10,8 %).
Tout compte fait, par rapport à la même période de 2011, la valeur totale des permis de bâtir au Québec s’accroît (+ 2,6 %) durant ces 11 mois de 2012, stimulée surtout par le secteur non résidentiel dont la valeur des permis progresse (+ 5,1 %) quatre fois plus que celle du secteur résidentiel (+ 1,3 %). De fait, dans le secteur non résidentiel, les permis institutionnels bondissent de 41,1 % et les permis industriels, de 28,6 %, tandis que les permis commerciaux, la plus importante composante du secteur, voient leur valeur décroître (- 12,6 %).
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