Communiqué – Des représentants d’Équiterre et de Greenpeace seront à Sutton et à Portland ce 26 janvier pour soutenir l’action citoyenne contre l’arrivée du pétrole issu des sables bitumineux dans l’Est.
Les deux groupes québécois ont répondu à l’appel à la mobilisation lancé par plusieurs organisations états-uniennes et canadiennes. De Sutton à Portland, en passant par Ottawa et Toronto, des milliers de personnes sont attendues pour dire non à l’inversion des pipelines de la compagnie Enbridge et de la compagnie Pipe-lines Portland Montréal (PLPM).
« L’avenir énergétique du Québec et du Canada ne passe pas par une plus grande dépendance au pétrole, mais au contraire par une réduction de cette dépendance », a déclaré Steven Guilbeault, directeur général adjoint chez Équiterre. « Ce projet est incompatible à la fois avec l’objectif de réduction de la dépendance au pétrole et celui de réduction des émissions de GES du Québec », a-t-il ajouté.
« Il est prouvé scientifiquement que la production de pétrole des sables bitumineux génère de 3 à 4 fois plus de GES par baril que le pétrole conventionnel », a ajouté Patrick Bonin, porte-parole Climat-Énergie à Greenpeace. « Québec ne peut ignorer les risques et doit rapidement annoncer une audience publique du BAPE sur le projet de pipeline comme l’ont demandé les groupes environnementaux et de nombreuses MRC et municipalités au Québec ».
Les citoyens au Québec et dans les États du nord-est américain sont très préoccupés par l’arrivée des sables bitumineux pour des raisons de sécurité et des risques de déversements. À ce titre :
- La compagnie Enbridge est responsable du plus important déversement pétrolier en sol nord-américain, celui de Kalamazoo en 2010. Enbridge a d’ailleurs essuyé un blâme sévère de la part de la Commission fédérale des transports des États-Unis suite à ce déversement, la Commission allant même jusqu’à parler d’« échecs organisationnels pervers » quant aux négligences de la compagnie par rapport à la mauvaise gestion de la sécurité de ses pipelines. Les coûts de nettoyage seulement se sont élevés à plus de 800 millions de $;
- Ces pipelines ont été construits il y a plus de 40 ans pour transporter du pétrole léger et non du pétrole lourd comme celui des sables bitumineux (qui demande plus de pression dans le pipeline pour être transporté puisqu’il s’agit de pétrole très visqueux, corrosif et abrasif);
- Les sables bitumineux de l’Alberta sont les plus importants contributeurs à l’augmentation des GES pour tout le Canada depuis 1990.
Plus tôt cette semaine, Greenpeace rendait public un rapport affirmant que l’exploitation des sables bitumineux représente la cinquième menace climatique au monde. Selon l’étude, l’expansion du pétrole sale est l’un des 14 projets énergétiques qui mèneraient la planète à un point de non-retour dans la lutte aux changements climatiques.
Greenpeace et Équiterre invitent tous les citoyens à participer en grand nombre aux activités de mobilisation contre l’expansion des sables bitumineux.
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