L’auteur invité est Claude Lussier, technicien sénior en protection de l’environnement.
Marie-Hélène Parant et Marc Lafrance ont déposé une plainte le 25 novembre dernier pour une fuite de méthane au puits chaloupe no.1. La réponse du MDDEP est inacceptable et digne des pays en voie de développement.
Selon eux, ils n’ont pas pu se rendre à cause des conditions routières, comme s’ils ne connaissaient pas la motoneige ou le VTT?!?
Ils nous disent aussi que la méthodologie employée par le MDDEP, pour être efficace et représentative de la réalité, doit être réalisée dans des conditions où le sol et l’environnement immédiat du puits ne sont pas affectés par la présence d’eau, de neige ou de glace.
C’est donc dire que leur technologie ne sert à rien dans la plus grande partie de l’année. Il faut donc changer vite cette technologie et en employer une qui nous protège 12 mois par année. Pour ces deux raisons ils ont répondu que l’inspection se ferait au printemps 2013…
J’ai consulté un expert en la matière qui a essayé, tout comme moi, d’avoir des détails sur la technologie employée, sans succès.
Ce qu’on en sait vient en réalité du reportage de « Découverte » du 18 sept 2011. Ce qu’on y voit n’est pas une méthode adéquate: des détecteurs promenés à la surface du sol ou dans des petits trous fait à la pelle, ne montre rien si il y a le moindrement une petite brise qui dilue l’émanation dans l’air.
L’observation visuelle des bulles, c’est OK, encore faut-il quantifier le débit et échantillonner le méthane pour en faire une analyse isotopique qui permet d’en identifier l’origine.
La fuite au puits Chaloupe no. 1 peut certainement être qualifiée de mineure. Avec l’extrait vidéo, on peut estimer l’ordre de grandeur de son débit à environ un peu moins de 1 mètre cube par jour.
La caractéristique de ce type de fuite est qu’elles sont permanentes. Leur origine est en profondeur où ça ne gèle pas l’hiver. C’est juste un peu moins simple à observer, mais le MDDEP pourrait s’il y a de la glace à la surface de l’eau du cellier, la casser avec un marteau…
Ce puits d’exploration a été décrit comme un puits n’ayant pas rencontré d’hydrocarbures. Il n’était pas foré pour le shale de Macasty spécifiquement. Il l’a traversé sans plus de 905 à 925 m de profondeur. La fuite est probablement causée par le 20 m de shale Macasty. Il faudrait une analyse isotopique pour le confirmer. Cette fuite est probablement là depuis sept ans (7 x 365 jours x 1 m3 cela donne quelques milliers de mètres cubes de méthane dans l’atmosphère).
Le fait de voir des fuites comme cela dans les puits abandonnés est une preuve de plus que la technologie de scellement des tubages est TOTALEMENT inefficace. Cela n’annonce rien de bon pour éventuellement des milliers de puits d’exploitation.
Il serait bien que le MDDEP agisse au plus vite et fasse son travail! Que le gouvernement du PQ donne la chance à son ministère de bien faire son travail!
Pour lire le texte original, on va sur le site de L’aut’journal.
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