Encore aujourd’hui, alors que les preuves scientifiques et les faits s’accumulent pour démontrer que le réchauffement climatique est une réalité déjà à l’œuvre, un mouvement de résistance s’acharne à nier cette réalité. En Amérique du Nord, ce mouvement réactionnaire domine le débat public. Il est donc urgent de diffuser une information diversifiée sur les changements climatiques.
Coût des changements climatiques : 3,2% du PIB mondial d’ici 2030
Selon une étude produite par DARA (ONG d’aide humanitaire), les coûts économiques du réchauffement seront croissants dans les années à venir étant donné que les mesures de lutte contre les changements climatiques restent lettre morte. Globalement, ces coûts seraient déjà, aujourd’hui, de 1,6 % du PIB mondial, soit autour de 1 200 milliards $ par année. D’ici 2030, ces coûts passeraient à 3,2% du PIB, avec des différences nationales selon le contexte géoclimatique de chacun. Aux États-Unis, on estime que les coûts du réchauffement seront de 2% du PIB en 2030, contre 5% pour l’Inde.
RGGI : nouvelle entente pour 2014-2020
J’ai déjà parlé à plusieurs reprises de ce premier exemple étatsunien de marché carbone qu’est le Regional Greenhouse Gas Initiative (RGGI), qui regroupe les États du Massachusetts, Connecticut, Delaware, Maine, Maryland, New Hampshire, New York, Rhode Island et Vermont. Une nouvelle entente vient d’être conclue entre les neuf États pour la période 2014-2020, mais elle devra être approuvée par chacun des États avant de devenir effective, ce qui est moins sûr puisque certains de ces États sont maintenant dirigés par des fanatiques républicains du Tea Party. Selon la nouvelle entente, la diminution des droits d’émission (qui se limitent aux centrales électriques) représenterait 90 millions de tonnes de CO2 pour la période de six ans. Au terme de l’entente, le quota annuel d’émission passera de 165 millions de tonnes à 91 millions de tonnes, les revenus générés seraient de 1,6 milliards $ et les emplois créés de 16 000.
Le parlement écossais présente son 2e plan de réduction des GES
À regarder le plan de réduction que vient de se donner le gouvernement écossais, on aurait aimé que la première ministre du Québec ait au moins été beaucoup plus loin dans la collaboration Québec-Écosse. Le document de travail présenté au parlement écossais est assez ambitieux. Précisons d’abord que le 1er plan (2010-2020) prévoyait une diminution de 42% des émissions au terme de la période ! Le 2e plan en discussion prévoit, notamment, une décarbonisation de la production d’électricité (de 80%) d’ici 2030, un vaste plan national de rénovation thermique des logements, un plan de reboisement de 10 000 hectares par année.
Températures extrêmes : 188 milliards $ pour 2011-2012
Le pays qui représente le deuxième plus grand émetteur de GES du monde est aujourd’hui confronté aux impacts humains, économiques et financiers du réchauffement. Selon le rapport du National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) sur les événements climatiques extrêmes de plus de 1 milliard $ de dommages, les États-Unis auraient été touchés par 14 de ces événements en 2011 et 11 en 2012. Au total, ils ont causé des dommages de 188 milliards $, les deux plus importants étant la sécheresse extrême de septembre 2012 (la pire des 50 dernières années) et l’ouragan Sandy d’octobre 2012. La NOAA signale que 43 États ont été affectés par ces événements extrêmes, que 19 États ont connu leur année la plus chaude en 2012 et que les États-Unis ont connu 356 records de température élevée la même année.
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