Pour un deuxième mois d’affilée, l’emploi a été en hausse de 31 000 en septembre, en raison d’une forte poussée du travail à temps plein. Le taux de chômage a cependant diminué de seulement 0,3 point de pourcentage pour s’établir à 8,4 %. C’est la première baisse mensuelle du taux de chômage depuis le début de la récession à l’automne 2008.
Selon les données de Statistique Canada, la hausse de 92 000 du travail à temps plein en septembre, la plus forte inscrite depuis mai 2006, a été partiellement effacée par le recul de 61 000 du travail à temps partiel. On peut donc dire qu’il y a là une amélioration notable du marché du travail puisqu’on assiste à un retransfert vers l’emploi à temps plein des postes de travail. La croissance de l’emploi à temps plein s’est surtout manifestée chez les jeunes et chez les femmes de 25 ans et plus. Pour les hommes adultes, la situation ne s’améliore pas. Globalement, l’emploi à temps plein a diminué de 395 000 ou de 2,8 % depuis le sommet atteint en octobre 2008.
Les secteurs qui ont été les principaux responsables de cette croissance sont la construction, la fabrication et les services d’enseignement, alors que le secteur du transport et de l’entreposage a affiché une baisse de l’emploi. Dans la fabrication, l’emploi a augmenté de 26 000 en septembre, soit la première hausse importante depuis février. C’est ce secteur qui a connu le taux de déclin le plus marqué de l’emploi depuis le début de la récession, en baisse de 10,6 % (perte de 210 000 emplois). L’emploi a aussi progressé de nouveau dans le secteur de la construction en septembre (plus de 25 000). Tant les mises en chantier de maisons que les permis de bâtir ont suivi une tendance à la hausse entre avril et août 2009. Dans le secteur public, l’enseignement et la santé ont été responsables de la création de près de 24 000 emplois. Au total, c’est grâce aux milliers d’emplois créés par les organisations publiques que le bilan du mois de septembre est positif puisque, malgré la progression de quelques secteurs, les entreprises privées ont un bilan net négatif en termes d’emplois.
À l’ouest de la Vallée de l’Outaouais, toutes les provinces ont connu une croissance appréciable de l’emploi (à l’exception du Manitoba). À l’est, les provinces, dont le Québec, ont plutôt subi des pertes d’emplois à temps plein. Le taux de chômage a fléchi de 0,3 point de pourcentage au Québec pour s’établir à 8,8 %, mais c’est en raison de la diminution du nombre de personnes sur le marché du travail. Depuis octobre 2008, l’emploi au Québec a reculé de 1,6 %, soit un taux de décroissance inférieur à la moyenne nationale de 2,1 %.
En définitive, ce sont des résultats qui montrent que les politiques de relance ont fonctionné, malgré la mauvaise volonté du gouvernement fédéral, mais qu’il faudra attendre encore quelques mois pour s’assurer que la reprise de l’emploi est réellement amorcée.
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