Les changements climatiques représentent le pire des enjeux auquel l’humanité n’aura jamais été confrontée. Causées par l’activité humaine, elles exigent de transformer en profondeur notre manière de produire, d’échanger et de consommer les biens utiles à la vie. Dans cette nouvelle économie à construire, les énergies propres vont jouer un rôle fondamental.

Greenpeace vs Volkswagen : 1 – 0

Après deux ans de campagne, Greenpeace vient de gagner une manche contre Volkswagen qui s’engage à réduire les émissions de CO2 de ses nouveaux véhicules d’ici à 2020. Le fabricant automobile s’est engagé à atteindre des objectifs de réduction qui seraient « les plus ambitieux » dans le monde automobile, soit un objectif d’émission de 95 g CO2/km. « Cela correspond à une consommation de moins de 4 litres – dans tous les segments et les classes de véhicules. » Le groupe propose pour l’instant 245 modèles avec des émissions de moins de 120 grammes de CO2/km et 36 modèles avec moins de 100 grammes par km. La campagne de Greenpeace contre Volkswagen aurait mobilisé un demi-million de personnes. L’ONG s’était en effet attaquée au constructeur automobile à la suite de son refus de soutenir une loi européenne veillant à réduire la consommation de pétrole.

Un programme de 500 millions $ de la Banque mondiale pour la géothermie

La Banque mondiale a récemment lancé un nouveau fonds pour le développement de l’énergie géothermique. Avec un objectif de 500 millions $ pour le financement de projets, il fait partie d’un plan à travers lequel la Banque veut conseiller et financer des projets dans une quarantaine de pays, en particulier dans les pays d’Asie du Sud-Est, de l’Amérique centrale et des pays Andins. Comme pour la région africaine du Rift, où la Banque a déjà appuyé des projets, ces régions sont particulièrement bien dotées en potentiel géothermique. Selon la Banque, la géothermie représente un triple gain pour les pays en développement : elle représente une énergie propre, une source d’énergie sûre et elle est produite localement. Une fois les infrastructures construites, elle fournie une énergie peu coûteuse et renouvelable.

France: ambitieux programme de rénovation énergétique

La rénovation énergétique possède une double vertu : elle permet à la fois de réduire les émissions de gaz à effet de serre et le montant des factures liées à l’énergie. L’État français s’est donc engagé à rénover près de 500 000 logements par an d’ici à 2017, en ciblant en priorité les logements occupés par des ménages modestes. En 2012, plus de 12 000 familles en ont bénéficié, réalisant en moyenne un gain énergétique de 38 %. Le plan passe par la création de postes d’ambassadeur de la rénovation énergétique, c’est-à-dire des emplois-jeunes qui auront pour tâche de repérer et d’aider les ménages qui sont en situation de précarité énergétique à réaliser des économies d’énergie. Les ménages les plus touchés par ce phénomène sont souvent âgés, peu informés et dans des situations sociales et économiques parfois très précaires.

Australie: le bonheur des uns fait le malheur des autres…

L’un des trois grands fournisseurs d’électricité en Australie, EnergyAustralia, vient d’annoncer une baisse de 42% de ses profits en raison de la baisse de la demande. Les raisons de cette baisse ? Des consommateurs qui utilisent de plus en plus les énergies alternatives (solaires, géothermiques et autres), qui réduisent leur consommation ou qui utilisent des appareils de plus en plus efficaces. L’entreprise a signalé que la demande moyenne par client a diminué de 10% en 2012 seulement, passant de 6,5 MWh à 5,8 MWh. Ce qui est intéressant, c’est que la part des profits provenant de la vente d’énergie renouvelable est passée de 91 à 158 millions $. On note dans ce texte que EnergyAustralia est l’un des plus féroces opposants au projet gouvernemental d’une cible de 41 GW d’énergie renouvelable en Australie (le Renewable Energy Target) parce que cela cause des dommages aux affaires et augmentent les coûts pour les consommateurs!