Encore aujourd’hui, alors que les preuves scientifiques et les faits s’accumulent pour démontrer que le réchauffement climatique est une réalité déjà à l’œuvre, un mouvement de résistance s’acharne à nier cette réalité. En Amérique du Nord, ce mouvement réactionnaire domine le débat public. Il est donc urgent de diffuser une information diversifiée sur les changements climatiques.
La Commission européenne se positionne sur les cibles de 2030
La Commission européenne a commencé à mettre en place la base d’une consultation publique sur le contenu du processus d’élaboration d’un cadre pour 2030 dans le domaine du changement climatique et de l’énergie. « Nous avons des objectifs pour 2020, mais pour la plupart des investisseurs, 2020, c’est presque du court terme. Il est temps de définir les objectifs pour 2030. Plus ces objectifs seront rapidement fixés, plus les entreprises et les investisseurs pourront se fonder sur un horizon fiable, et plus ces objectifs seront ambitieux, mieux cela vaudra pour le climat » a indiqué Mme Hedegaard, membre de la Commission chargée de l’action pour le climat. Le nouveau cadre devra tenir compte des conséquences de la crise économique, tout en restant suffisamment ambitieux pour ne pas compromettre l’indispensable objectif à long terme d’une réduction de 80 à 95 % des émissions d’ici à 2050.
Le printemps froid est dû aux changements climatiques
Il n’y a pas que le Québec qui vit un printemps froid. Une grande partie de l’Europe et l’Amérique du Nord vivent actuellement un épisode très froid avec d’importantes chutes de neige. Selon des scientifiques étatsuniens, cela s’explique par le réchauffement des eaux du Pôle Nord dont la couverture glacière (en surface comme en volume) a connu un recul historique à l’automne dernier (80% moins de glace que 30 ans auparavant). Des images satellite, publiées par le NSIDC (USA), montrent également que nous nous approchons du minimum pour la période actuelle de l’année. La conséquence en est une modification du « jet stream », le flux d’air à l’origine des perturbations orageuses. En conséquence, l’air froid du Pôle Nord pénètre plus loin vers le Sud. Les conditions climatiques extrêmes sont une conséquence attendue du changement climatique. L’épisode actuel avait été prévu par la chercheuse Jennifer Francis dès septembre 2012.
Les forêts de la Colombie-Britannique durement frappés par le réchauffement
Les petits insectes parasites devraient connaître des croissances épidémiques dans les forêts de Colombie-Britannique avec le réchauffement. En particulier le Mountain Pine Beetles, qui jusqu’à maintenant connaissait une niche écologique particulière, en équilibre avec son environnement, va voir son taux de reproduction fortement augmenter en même temps que ses limites naturelles vont être éliminées par le réchauffement. Au cours des années 2000 elle aurait pour la première fois franchi les Rocheuses et envahi les forêts boréales du nord de l’Alberta. Au cours de cette décennie, elle aurait éliminé 18 millions d’hectares de forêt.
Un retournement de l’opinion étasunienne
En s’appuyant sur les lobbys pétroliers, sur les Républicains et sur des médias tels que FoxNews, les négationnistes climatiques des États-Unis avaient, contre toute attente, réussi à convaincre la population étatsunienne que les changements climatiques étaient un ‘canular’ ou, au mieux, un phénomène naturel. Comme on peut le constater dans le graphique plus bas, de 2003 à 2010, les citoyens sondés qui croyaient que le réchauffement avait des causes naturelles sont passés de 33% à 46%. Heureusement, depuis 2010 la multiplication des phénomènes climatiques extrêmes ont provoqué un retournement de l’opinion : ils n’étaient plus que 39% à le croire en 2013, contre 57% qui leur attribuaient les effets de l’activité humaine (la pollution carbone). Dans le même article, on mentionne un autre sondage dans lequel les citoyens déclaraient à 68% qu’il s’agissait d’un ‘problème sérieux’.
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