Encore aujourd’hui, alors que les preuves scientifiques et les faits s’accumulent pour démontrer que le réchauffement climatique est une réalité déjà à l’œuvre, un mouvement de résistance s’acharne à nier cette réalité. En Amérique du Nord, ce mouvement réactionnaire domine le débat public. Il est donc urgent de diffuser une information diversifiée sur les changements climatiques.
Le réchauffement climatique revisité
Dans un article publié récemment dans la revue Science, deux chercheurs (Damon Matthews, de l’Université Concordia, et Susan Solomon, titulaire du poste de professeure Ellen-Swallow-Richards en chimie atmosphérique et climatologie du MIT) démontrent qu’une diminution immédiate des émissions de dioxyde de carbone provoquerait en fait aussitôt une baisse du taux de réchauffement planétaire. « Si nous réussissons à réduire nos émissions de CO2 dans un avenir rapproché, le système climatique en ressentira les effets dès lors que les diminutions surviendront, et non pas des décennies plus tard », explique Damon Matthews. Les auteurs montrent que la responsabilité de ralentir l’évolution du réchauffement climatique repose sans équivoque sur les efforts actuels de réduction des émissions de CO2 et sur les émissions que nous produirons à l’avenir.
Déclaration du Forum social mondial : « Changer le système, pas le climat »
Pour la première fois lors d’un Forum social mondial, celui de Tunis en mars dernier a donné aux participants un « Espace climat » qui a été un grand succès. On trouve sur le site de Reporterre la déclaration finale qu’ont publié les organisations représentées. Elle constitue, en quelque sorte, le programme du mouvement altermondialiste sur les enjeux des changements climatiques.
Pour la 1ère fois de l’histoire, l’humanité va dépasser 400 ppm de CO2
Selon l’observatoire Mauna Loa de Hawaï, qui dépend de l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA), la concentration de CO2 sur notre planète a atteint 399.72 ppm (parties par million), le 25 avril dernier. D’après le Scripps Institution of Oceanography, qui travaille avec l’observatoire de Mauna Loa, la concentration de CO2 pourrait dépasser les 400 ppm en mai, pour la première fois de l’histoire humaine. Les premières données observées datent de 1958. Elles s’établissaient à 316 ppm. Avant la période industrielle, et le recours aux énergies fossiles, la concentration de CO2 était estimée à 280 ppm. Dans un article de la revue Science, datant de 2009, on estime que la dernière période où la planète aurait eu une telle concentration de CO2, il y a 15 millions d’années, la température devait être plus élevée de 5° to 10°F et les océans plus élevés de 75 à 100 pieds…
Accélération de la fonte des glaces démontrée
Une étude franco-britannique tendrait à démontrer qu’en été les glaces de l’Antarctique fondent 10 fois plus vite qu’il y a 1 000 ans, avec une phase d’accélération à partir du milieu du 20ème siècle. C’est la première fois qu’il est démontré que les niveaux de fonte des glaces sur la calotte antarctique ont été particulièrement sensibles à l’augmentation de la température au cours du 20ème siècle. « Cela signifie que la calotte glacière s’est réchauffée à un niveau où même de légères augmentations de température peuvent causer une forte accélération de la fonte dans des endroits où les températures estivales sont proches de 0°C » aurait déclaré l’un des auteurs de l’étude, le Dr Abram, avant de conclure : « tout cela a des implications importantes dans l’instabilité de la glace et dans l’élévation du niveau de la mer dans un contexte de réchauffement climatique ».
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