Comme je le disais dans mon billet d’hier, la mission de l’IRÉC-CRDC vise deux objectifs.
• S’ouvrir à de nouveaux horizons de recherche sur la base d’échange avec des chercheurs et des acteurs économiques français qui ont participé au chantier de réflexion et d’action sur la transition écologique du président Hollande.
• Développer des liens avec des partenaires français de la région Rhône-Alpes qui déboucheraient sur un programme conjoint de recherche centré sur 2 principaux volets : l’apport des entreprises d’économie sociale et solidaire (ESS) à la transition écologique (en particulier dans le domaine des énergies renouvelables); la participation des acteurs sociaux au chantier de discussion sur la transition écologique, en particulier autour de l’enjeu du financement de la transition.
Sur cette base, nous sommes à Grenoble pour identifier avec nos partenaires français des pistes de recherche communes pour une coopération de long terme dans ces domaines. Notre principal partenaire est l’équipe de recherche de Socio-Economie Associative et Coopérative (ESEAC) de l’Institut d’étude politique de Grenoble, dirigée par Danièle Demoustier. Spécialisée dans l’étude des organisations associatives, mutualistes et coopératives, l’ESEAC consacre ses activités de recherche et d’expertise à l’analyse des mutations dans ces organisations, en mobilisant des approches économiques, politiques et sociologiques. Elle a des partenariats avec les mouvements nationaux de l’économie sociale et est impliquée dans les réflexions menées par les grands acteurs de l’économie sociale (centres sociaux, banques coopératives, mutuelles d’assurances, etc.). Un autre partenaire français provient de l’UMR PACTE (Stéphane Labranche), une unité mixte de recherche du CNRS et de l’Université de Grenoble (iepg-ujf-upmf) qui rassemble des politologues, des géographes et des urbanistes, ainsi que des sociologues du site grenoblois sur les politiques publiques en Europe et la transition écologique. Stéphane Labranche est en particulier impliqué dans les travaux du GIEC.
Hier nous avons eu une première journée d’échanges et de discussions qui nous a permis de présenter nos recherches respectives dans les domaines reliés aux thèmes de notre mission (ÉSS, transition écologique et financement) et d’identifier les premières pistes de collaboration. Bien que les problématiques soient différentes en France et au Québec, pour une multitude de raisons, les enjeux fondamentaux sont les mêmes : trouver des alternatives à un modèle de développement insoutenable. Mais les réponses apportées, de part et d’autre, par les acteurs collectifs, sont très diversifiées. Bien que dans tous les cas nous voyons émerger une profusion d’expériences, dans certains secteurs (forêt) c’est au Québec qu’on trouve des innovations organisationnelles et institutionnelles majeures, alors qu’en d’autres (énergie) la France signale des avancées extrêmement intéressantes qui pourraient nous inspirer (ici au Québec) pour promouvoir des scénarios crédibles pour une véritable transition écologique de l’économie. Autrement dit, cette première journée de discussions nous a fait voir un potentiel très intéressant de collaboration de recherche puisque les différences que nous avons perçues sont, d’une certaine manière, complémentaires.
Dans les trois jours qui viennent nous allons rencontrer des porteurs de projets en émergence dans les domaines de l’agriculture/alimentation et de l’énergie (distribution d’énergie renouvelable et efficacité énergétique). Je vous en reparle dans les prochains jours.
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