La version quotidienne du blogue, que je tenais à bout de bras depuis trois ans, était devenue un poids trop lourd à porter. Mais plutôt que de laisser tomber complètement le blogue, comme j’avais l’intention de le faire, des amis m’ont convaincu de limiter l’envergure du travail en ramenant la fréquence à une seule parution hebdomadaire, par le biais du Bulletin d’OikosBlogue, qui sera envoyé tous les mardis.

Dorénavant, dans chacun des bulletins on trouvera mes billets et ceux de Louis Favreau, une couple de billets « d’auteurs invités » (provenant pour la plupart de l’étranger, de manière à alimenter les réflexions en idées nouvelles) ainsi que le billet hebdomadaire sur les « chiffres de la semaine ». Par ailleurs, puisque la fréquence diminue, nous allons faire un effort pour cibler davantage les thèmes que nous allons traiter. Ils seront beaucoup plus liés aux enjeux écologiques du développement durable, à la nécessaire transition écologique de l’économie.

Nous sommes à un moment charnière : 2015 devrait faire date avec, parmi plusieurs événements, une rencontre décisive de la communauté internationale sur la négociation d’un nouveau protocole de lutte contre les changements climatique, sous la présidence du président de la France, ainsi que du nouvel agenda des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) pour l’après-2015. Des doutes légitimes sont permis sur le succès de ces initiatives. Il est donc d’autant plus important de faire circuler l’information sur les tendances et les mouvements qui sont à l’œuvre pour les faciliter ou leur faire obstacle.

Le thème de la transition écologique de l’économie relève de l’urgence : l’urgente nécessité de travailler, tous ensemble, à une nouvelle « grande transformation » du modèle de production. À cet effet, je ne peux m’empêcher de vous signaler la parution du rapport préliminaire de la mission que nous avons mené en France, Ernesto Molina (de la CRDC) et moi (pour l’IRÉC), autour des thèmes de la transition écologique. Les résultats ont été très concluants. Les visites que nous avons faites et les échanges que nous avons menés avec nos partenaires ont été très instructifs sur les dynamiques à l’œuvre en France. Bien que les problématiques soient différentes en France et au Québec, pour une multitude de raisons, les enjeux fondamentaux sont les mêmes : trouver des alternatives à un modèle de développement insoutenable. En ce domaine, nous avons pu constater en France, comme au Québec par ailleurs, une « biodiversité entrepreneuriale » riche d’avenir. Cette mission effectuée à Grenoble et à Paris nous montre que l’idée d’une recherche comparative France-Québec sur la transition écologique de l’économie est un champ fécond d’expériences innovantes, autant des organisations émergentes que des organisations historiques de l’économie sociale et solidaire. Nous aurons sûrement l’occasion de vous en reparler dans l’année qui vient.