Encore aujourd’hui, alors que les preuves scientifiques et les faits s’accumulent pour démontrer que le réchauffement climatique est une réalité déjà à l’œuvre, un mouvement de résistance s’acharne à nier cette réalité. En Amérique du Nord, ce mouvement réactionnaire domine le débat public. Il est donc urgent de diffuser une information diversifiée sur les changements climatiques.
Les températures extrêmes produisent 11 milliards de tonnes de CO2 chaque année
Une nouvelle étude dévoilée dans la revue Nature, « Climate extremes and the carbon cycle », souligne que les modèles climatiques actuels ignorent un effet majeur du cycle carbone qui fait en sorte que les phénomènes climatiques extrêmes empêchent l’absorption normale des GES. Le pire de ces phénomènes serait les périodes de sécheresse extrême, en raison des effets tragiques qu’ils ont sur les processus naturels. Selon les chercheurs, « [we] have discovered that terrestrial ecosystems absorb approximately 11 billion tons less carbon dioxide every year as the result of the extreme climate events than they could if the events did not occur. That is equivalent to approximately a third of global CO2 emissions per year. ».
En route vers un nouvel accord international en 2015
Le ministère français de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie vient de publier une première fiche en prévision d’un nouvel accord sur le climat en 2015 (où la France aura un rôle important à jouer). L’impact du réchauffement climatique se traduit dans de nombreux domaines : climat, écosystèmes, énergie, alimentation et santé. Les pays parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques se sont fixé pour objectif de contenir la hausse des températures à moins de 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle. Pour atteindre cet objectif, les émissions mondiales doivent être réduites de moitié d’ici 2050, par rapport à celles de 1990. La réduction des risques liés au changement climatique passe par deux champs d’action complémentaires : d’une part les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’origine anthropique et d’autre part l’adaptation au changement climatique. Ces deux domaines sont l’objet de politiques internationales, régionales et nationales permettant de réduire les émissions et de se préparer au mieux au climat de demain. Survol des enjeux.
HSBC : le prochain rapport du GIEC sera décisif dans la lutte contre le réchauffement
La chose n’est pas fréquente : l’une des plus grandes banques du monde, la HSBC, publie une analyse qui suggère que les prochains rapports de l’IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change, ou en français le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, GIEC), qui devraient paraître très bientôt, joueront un rôle majeur pour redonner à la communauté internationale la volonté de prendre des actions décisives pour réduire les émissions de GES. Le premier de la série de rapports divulgués par le GIEC, à paraître en septembre, sera celui qui établira les bases scientifiques des constats et des prévisions sur les changements climatiques (‘physical science basis of climate change’). Les deux autres rapports (‘Impacts, Adaptation and Vulnerability, and Mitigation of Climate Change’) seront dévoilés six mois plus tard. L’analyse de la HSBC présente les 7 raisons clés qui appuient leur argumentation. Les deux économistes de la banque qui ont rédigé cette analyse affirment que ces rapports devraient non seulement influencer les décideurs publics mais aussi les gestionnaires d’actifs en raison des « implications of a “carbon budget” that would provide absolute limits on the burning of fossil fuels. »
Les changements climatiques sont une réalité en Californie
C’est le Département de la protection environnementale de l’État de la Californie qui le signale, les effets dramatiques des changements climatiques sont déjà une réalité. Basés sur une étude d’une cinquantaine de scientifiques, on y constate que les incendies plus intenses et fréquents, la montée du niveau et le réchauffement de l’océan, le rétrécissement des glaciers et les températures plus élevées sont un ensemble de phénomènes climatiques prédits par les modèles des scientifiques du climat. Par exemple, l’étendue moyenne des espaces affectés par les incendies depuis 2000 est deux fois plus importante que par le passé (590 000 acres contre 264 000 pour les années 1990). Le déclin dramatique des saumons Chinook depuis 2004 est aussi un constat de cette étude. Tous ces phénomènes climatiques, reconnus comme tels par les citoyens de l’État, expliquent leur soutien indéfectible aux politiques de lutte au réchauffement.
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