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Le samedi 23 avril 2022

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Nouvelles sur les changements climatiques, semaine du 8 octobre 2013

Encore aujourd’hui, alors que les preuves scientifiques et les faits s’accumulent pour démontrer que le réchauffement climatique est une réalité déjà à l’œuvre, un mouvement de résistance s’acharne à nier cette réalité. En Amérique du Nord, ce mouvement réactionnaire domine le débat public. Il est donc urgent de diffuser une information diversifiée sur les changements climatiques.

80% des réserves prouvées d’énergie fossile ne valent rien

Une étude récente de l’ONG Carbon Tracker a cherché à calculer le « budget carbone » de la planète en fonction des hypothèses d’augmentation de température et des échéances (2050 et 2100), si nous voulons rester en-dessous d’une hausse de 2 degrés. Elle étudie la répartition des réserves entre acteurs privés et États (qui en détiennent la majorité) et s’intéresse aussi au flux de capitaux engagés pour augmenter ce niveau de réserves. La conclusion est sans appel : les réserves prouvées d’énergie fossile sont environ 4 fois supérieures à notre « budget carbone » d’ici 2050. Dès lors 80 % de ces réserves prouvées ne vaudraient rien puisqu’elles ne pourraient être exploitées. La valeur en bourse des entreprises « fossiles » et la valeur du patrimoine public pour les États propriétaires de réserves fossiles s’effondreraient si on décidait de garder sous terre ce qui est pour eux un actif, une richesse, stratégiques.

La situation des océans est critique

« The next mass extinction may have already begun » affirment des chercheurs dans une nouvelle étude paru la semaine dernière. Composée de chercheurs internationaux spécialistes des questions marines (Scientists from the International Programme on the State of the Ocean, IPSO), ils confirment les résultats dévoilés par le 5e rapport du GIEC selon lequel les océans absorbent les plus grands effets du réchauffement. Le niveau sans précédent d’absorption de CO2, en plus des autres facteurs déstabilisants, feraient en sorte que les effets cumulatifs sont bien pire qu’estimés : diminution du niveau d’oxygène, pollutions chimiques diverses, surpêche, etc., compromettent de façon définitive le rôle des océans dans l’équilibre climatique de la Terre. L’acidité aurait atteint un niveau jamais connu au cours des dernières 300 millions d’années, d’où l’hypothèse que nous serions déjà dans une dynamique d’extinction massive. Les chercheurs exigent que les gouvernements prennent rapidement une série de mesures pour tenter de contrer ces effets.

Alaska: des milliers de poissons tués par des chaleurs inhabituelles

En raison des chaleurs inhabituelles (80 degrés Fahrenheit) et d’un été très sec en Alaska, l’agence de protection de la faune de l’État a constaté en juillet dernier que 1 100 des 1 800 saumons adultes qui devaient remonter dans leur aire de pondaison du Crystal Lake cette saison sont morts. Un peu plus tôt, pour des raisons similaires, des centaines de truites ont connu un sort identique au Fairbanks Lake. L’État de l’Alaska connaît une vague de chaleur sans précédent : 14 jours en ligne de température supérieure à 70 degrés à Anchorage et 31 jours de plus de 80 degrés à Fairbanks. Bien que la mortalité élevée des poissons ne soit pas un phénomène exceptionnel en Alaska, le biologiste Doug Flemming suggère que la magnitude des mortalités de l’été passé est surprenante. Les pêcheries commerciales de l’Alaska sont parmi les plus élevées au monde, représentant le troisième produit d’exportation…après le pétrole et le gaz!

La Sibérie fait face à un réchauffement accéléré

Ce qui est vrai pour l’Alaska, l’est tout autant pour la Sibérie. Les températures du mois de juillet y ont été particulièrement élevées : alors que la moyenne normale tourne autour de 60 degrés Fahrenheit, elles ont plutôt jouées entre 80 et 80 degrés cet été. Les résultats : un nombre record de feux de forêt qui ravagent ce vaste territoire. Les surfaces atteintes en 2013 approchent du record de celles de 2012, soit 74 millions d’acres brûlés. De 2000 à 2008, la moyenne annuelle était de 50 millions d’acres. Selon la NASA, la hausse moyenne des températures de la Russie serait particulièrement rapide, soit une hausse de 0,51 °C par décade contre 0.17 °C pour l’ensemble de la planète.

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