Les statistiques de la semaine proviennent de Darwin (blogue Jeanne Emard). Dans le dernier d’une série de quatre billets sur les mythes du modèle allemand de développement, le blogueur Darwin signale plusieurs aspects intéressants. Mais je veux ici surtout signaler les liens qu’il fait entre le vieillissement, la bulle immobilière et le succès allemand. Au Québec, les économistes sombrent généralement dans le trouble obsessionnel-compulsif lorsqu’il est question du vieillissement. Or, nous dit Darwin, le vieillissement de la population et la faible natalité seraient actuellement un facteur bénéfique pour l’Allemagne. La baisse démographique (le graphique du jour montre l’évolution comparée de la France et de l’Allemagne, où l’on voit que la population de la France dépassera celle de l’Allemagne après 2045) serait l’un des facteurs expliquant l’absence de bulle immobilière en Allemagne. Alors que le prix de l’immobilier a augmenté de 150 % en France entre 1996 et 2010, il est demeuré stable en Allemagne. Autre facteur souligné par Darwin : contrairement à la France, l’Allemagne n’offre pas de programmes d’aide à l’accès à la propriété. Résultat : l’absence de bulle immobilière a fait diminuer l’inflation et permis aux Allemands de payer leur dette publique et privée à des taux d’intérêt avantageux, faisant notamment diminuer les coûts de financement pour les entreprises et augmenter leur compétitivité ! Concluons avec une comparaison pour le Québec : alors que les médias présentaient récemment les Québécois comme des ‘paumés’ parce que nous étions la province avec le taux de propriétaire le moins élevé (61% contre 69% pour la moyenne canadienne), voici quelques chiffres pour remettre les pendules à l’heure : les Allemands sont propriétaires à 53%, la France à 62% et l’Espagne à 83%. Qui sont les plus favorisés : les Espagnols ou les Allemands ?
Merci pour la référence.
Je tiens toutefois à pr.ciser que le mérite de l’analyse que j’ai faite dans ce billet revient à Guillaume Duval, auteur de Made in Germany, Le modèle allemand au-delà des mythes, un livre marquant.
Ensuite, il faut préciser que si le vieillissement avantage actuelleemnt l’Allemagne, il sera une des causes de son déclin à venir (toujours selon Duval)!