Encore aujourd’hui, alors que les preuves scientifiques et les faits s’accumulent pour démontrer que le réchauffement climatique est une réalité déjà à l’œuvre, un mouvement de résistance s’acharne à nier cette réalité. En Amérique du Nord, ce mouvement réactionnaire domine le débat public. Il est donc urgent de diffuser une information diversifiée sur les changements climatiques.
Finalement l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a récemment trouvé un accord pour plafonner, dès 2020, les émissions de CO2 au niveau mondial pour le transport aérien. Mais elle s’est donné jusqu’à sa prochaine assemblée générale en 2016 pour définir les moyens ! Est-ce qu’il s’agit d’un nouveau pas de franchi en faveur d’une dynamique de négociation internationale pour en arriver à un accord global de lutte contre les changements climatiques ? Il y a quelques mois, tous les pays s’étaient opposés à l’initiative européenne de taxation carbone pour le transport aérien sur le territoire de l’UE. Même si l’accord de l’OACI constitue d’une certaine manière un revers pour l’Union européenne, « la bonne nouvelle est d’avoir conclu un accord général qui embarque la Chine et l’Inde », aurait confié un diplomate européen.
Un légume qui diminue les GES du bétail!
Des chercheurs européens ont fait une découverte assez inusitée, qui devrait rassurer l’ex-ministre libérale Nathalie Normandeau, qui était très préoccupée par l’impact des pets de vache sur le climat. Ils ont trouvé un légume méditerranéen qui aurait le potentiel de diminuer de façon drastique les émissions de GES du bétail. Selon eux, des essais en laboratoire auraient permis de constater que la digestion de la plante Biserrula pelecinus produirait dix fois moins de méthane que le trèfle. Malheureusement, cette plante ne peut constituer pour le moment une alternative pour l’alimentation du bétail puisqu’elle ne permettrait pas d’engraisser l’animal. Mais elle représente une piste de recherche importante pour agir contre ces importantes émissions de GES en permettant d’isoler des agents actifs. Les chercheurs pensent qu’une combinaison de cette plante avec les aliments traditionnels des ruminants pourrait réduire leurs émissions de méthane.
5 milliards de personnes vivront sous des conditions climatiques extrêmes
Une nouvelle étude parue dans le journal Nature montre que les régions tropicales seront parmi les premières à subir les effets systémiques des changements climatiques. Les pays de ces zones, qui sont en même temps ceux qui ont les plus faibles capacités d’adaptation, seront directement affectés par des conditions climatiques qui excèderont les limites historiques que l’humanité avait connu jusqu’à maintenant, des conditions radicalement différentes de celles des 150 dernières années. Selon eux, dans un scénario favorable un milliard de personnes vivront dans des zones où le climat excèdera les normes historiques. Mais dans un scénario défavorable, c’est-à-dire si rien n’était fait pour changer le sentier de croissance des émissions, ce serait plutôt cinq milliards de personnes qui seraient affectées.
États-Unis : une taxe carbone pour alimenter un fonds d’aide dédié aux désastres climatiques ?
Une nouvelle organisation non partisane, US Strong, appelle le gouvernement des États-Unis à créer un nouveau fonds d’aide dédié spécifiquement à soutenir les populations touchées par des désastres climatiques extrême. Après le désastre de l’ouragan Sandy, qui aurait entraîné des dégâts évalués à 70 milliards $, et dont l’État du New Jersey aura dû à lui seul assumer la moitié de la facture, l’ONG lance une campagne pour la création de cet ‘Extreme Weather Relief and Protection Fund’ qui permettrait d’apporter une aide rapide et adéquate, moins sensible aux capacités financières des États touchés. Curtis Fisher, le directeur de la champagne, aurait propose que la source la plus logique de financement de ce fonds serait une taxe sur le carbone. Est-ce que ce serait là la formule très pragmatique, comme les aiment les étatsuniens, qui permettrait de faire passer une telle taxe aux États-Unis ? Espérons-le.
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