Les statistiques de la semaine proviennent du site du Canadian Centrer for Policy Alternatives. Le graphique montra clairement que, même dans le cas d’un scénario basé sur des hypothèses où les coûts sociaux des changements climatiques seraient les plus faibles, les entreprises canadiennes liées à l’économie intensive en carbone (charbon, pétrole) inscrites à la bourse canadienne auraient des revenus, des actifs et des capitalisations boursières de beaucoup inférieures au coût social carbone qu’elles représentent. Ainsi, sous ces hypothèses, les 114 entreprises de l’étude, avec des réserves prouvées de 23 Gt de CO2 d’émissions potentielles (23 milliards de tonnes), auraient un passif ou une dette carbone (carbon liability) de 844 milliards$, soit presque le double de leurs actifs. Mais lorsque nous sommes moins conservateurs dans l’estimation des coûts sociaux (par exemple si on tient compte des effets des changements climatiques sur le dégel du pergélisol dans l’Arctique), alors la capacité financière de ces firmes par rapport aux risques (leur passif carbone) qu’elles représentent constitue une bombe à retardement : un passif de 5 700 milliards$, soit 13 fois leurs actifs !
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