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Le samedi 23 avril 2022

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Appui à la déclaration des nations unies sur les droits des peuples autochtones

ONUÀ l’occasion du Forum social québécois, le 10 octobre dernier, l’ancien chef Micmac, John Martin, fit un plaidoyer en faveur de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Actuellement conseiller à l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL), M. Martin incita les participants à faire pression sur les gouvernements Harper et Charest afin qu’ils entérinent la déclaration des Nations Unies.

Cette déclaration a été adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU le 13 septembre 2007. Cent quarante-quatre pays ont voté en faveur et seulement quatre se sont opposés. Le Canada faisait partie des opposants avec les États-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Depuis ce temps, l’Australie a changé sa position et a entériné la déclaration. Il est possible qu’avec l’élection de Barak Obama les États-Unis fassent de même.

Le gouvernement Harper prétend que la Déclaration est en contradiction avec la Constitution du Canada et la Charte canadienne des droits et libertés. Une centaine de juristes à travers le pays ont récusé cette opinion. Mais le gouvernement minoritaire de Stephan Harper s’entête dans son refus même si un vote de la Chambre des communes a appuyé la Déclaration.

La Déclaration des Nations Unies se veut un cadre universel de normes minimales pour la survie des peuples autochtones. Elle vise à mettre un terme à la marginalisation historique de ces peuples qui comptent près de 370 millions de personnes parmi les plus pauvres de la planète.

La Déclaration reconnait aux peuples autochtones le droit à l’autodétermination, c’est-à-dire « le droit d’être autonomes et de s’administrer eux-mêmes pour tout ce qui touche à leurs affaires intérieures et locales, ainsi que de disposer de voies et moyens de financer leurs activités autonomes ». Conséquemment, elle leur reconnaît le droit de mettre en valeur et de développer leurs territoires ancestraux et les ressources qu’ils possèdent. Parmi les droits reconnus, il y aussi ce droit fondamental de défendre et de promouvoir leur culture.

La Déclaration ne crée pas de nouveaux droits. Elle est non contraignante c’est-à-dire qu’elle n’a pas préséance sur les règles de droits qui s’appliquent à l’intérieur des États ou à l’échelle internationale. Elle constitue un guide de référence et vise à inspirer les politiques publiques concernant les Premières Nations ou les peuples autochtones. C’est pourquoi il est important que le Québec comme le Canada entérinent cette déclaration universelle.

Une pétition lancée par l’APNQL et Amnistie internationale demande au gouvernement du Canada d’endosser la Déclaration des Nations Unies afin d’assurer le respect des droits humains les plus fondamentaux des peuples autochtones du Canada. On peut obtenir une copie de cette pétition sur le site de l’APNQL.

Par ailleurs, une coalition Droits des peuples autochtones au Québec s’est formée en septembre dernier afin d’inviter l’Assemblée nationale du Québec à voter une motion d’appui à la Déclaration des Nations Unies et à la mise en œuvre des principes portés par cette déclaration. La coalition est formée par dix organisations autochtones et allochtones dont l’APNQL, Femmes autochtones du Québec, Fédération des femmes du Québec, Amnistie internationale Canada francophone, CSN, Ligue des droits et libertés, etc.

Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre Jean Charest, la coalition québécoise rappelle des faits troublants : les femmes autochtones courent cinq fois plus de risques de succomber à une mort violente que les femmes non autochtones; l’espérance de vie pour un autochtone est de six ans inférieure à celle du reste de la population; au Québec, un enfant autochtone reçoit moins de soutien financier pour ses études qu’un enfant non autochtone; une femme autochtone victime de violence reçoit moins de soutien en maison d’hébergement qu’une femme non autochtone.

Afin de contrer de telles iniquités, la coalition appelle les organismes de justice sociale ainsi que les députés de l’Assemblée nationale à se joindre à sa demande « pour un avenir axé sur la collaboration et l’inclusion avec les peuples autochtones ». Pour plus d’information sur les activités de la coalition, voir le site d’Amnistie internationale Canada francophone.

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