Les statistiques de la semaine proviennent d’une recherche de Renaud Gignac, chercheur à l’IRIS. En examinant les émissions québécoises de GES depuis 2000 (d’à peine 0,8 % par année en moyenne entre 2000 et 2011), il constate que les réductions enregistrées n’ont pas suffi à respecter le budget carbone du Québec. Résultats : le Québec consomme beaucoup plus que sa juste part de l’espace atmosphérique terrestre, et cela même en tenant compte d’une période de convergence vers la moyenne mondiale d’émissions s’échelonnant jusqu’en 2050. Sans coup de barre, nous dit Renaud Gignac, le Québec continuera d’accumuler les déficits carbone et demeurera dans le camp des grands émetteurs. Sur la période 2000 – 2011, le Québec a enregistré des déficits carbone – la différence entre ce qu’il aurait dû émettre annuellement pour respecter son budget carbone et ce qu’il a effectivement émis – qui s’établissent à 9 Mt CO2 en moyenne (voir tableau plus bas). Par ailleurs, même si le Québec parvenait à atteindre d’ici 2020 ses objectifs de réduction de 25 % par rapport au niveau de 1990 (ce qui m’apparaît impossible étant donné les politiques actuelles), la dette carbone du Québec continuerait tout de même à se creuser. L’objectif de -25% parviendrait néanmoins à initier un virage vers un ‘déficit zéro’ puisqu’il permettrait d’atteindre un sommet (en 2013) puis une réduction graduelle des déficits.
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