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Le samedi 23 avril 2022

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Emploi : le Québec s’en tire mieux

croissance1Ce sont des chiffres historiques. Depuis que Statistique Canada a commencé à produire les données sur l’emploi dans sa forme actuelle, dans les années 1970, c’est la première fois que les taux de chômage de l’Ontario sont plus élevés que ceux du Québec. Et ce, deux mois consécutifs !

Pendant les années 1980, l’écart entre les deux provinces était supérieur à quatre points de pourcentage, mais généralement l’écart de deux points du taux de chômage au Québec signalait, aux yeux des analystes, la supériorité de la structure industrielle ontarienne.

En février, l’emploi a fléchi de 35 000 en Ontario, principalement dans le secteur de la construction et dans celui de la finance, des assurances, de l’immobilier et de la location. Le taux de chômage a donc grimpé de 0,7 point pour s’établir à 8,7 %, soit le taux le plus élevé depuis avril 1997. Comme le souligne Statistique Canada : « Un peu plus de la moitié de la baisse globale de l’emploi au pays depuis octobre dernier est survenue en Ontario, ce qui dépasse largement la part de l’ensemble de la population en âge de travailler qui revient à cette province (39 %). L’emploi en Ontario a diminué de 160 000 au cours de cette période. » Depuis le début de la récession canadienne, le taux de chômage de l’Ontario a augmenté de 2 points de pourcentage, comparé à une augmentation de 0,7 point pour le Québec.

Au Québec, l’emploi a fléchi de 18 000 en février, et le taux de chômage a connu une légère hausse de 0,2 point pour s’établir à 7,9 %. Heureusement, les 20 200 emplois qui ont été créés dans le secteur manufacturier ont permis de compenser les lourdes pertes dans le secteur des services (38 600), qui avait bien résisté, jusqu’ici, au ralentissement économique.

Au Québec, c’est l’économie de la Capitale nationale qui tient le mieux le coup. En février, le taux de chômage a atteint 3,9 % dans cette région, en hausse de seulement 0,1 %. La bonne tenue de l’économie de la capitale demeure cependant une exception. Dans Chaudière-Appalaches, le taux de chômage a bondi de 1,4 % le mois dernier, à 7,3 %. À Montréal, il a atteint 8,1 %, à Saguenay 8,9 %, à Trois-Rivières 8 % et à Gatineau 5,6 %. À Sherbrooke, le taux de sans-emploi s’élève à 6,4 %, en baisse de 0,3 %.

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