Après seulement dix-huit mois d’un pouvoir minoritaire, il est difficile de faire un bilan du gouvernement sortant. On peut cependant dessiner à grands traits les principaux enjeux économiques auxquels sera confronté celui qui sortira des urnes le 7 avril. Ce document de l’IRÉC présente, à partir d’une quinzaine de graphiques commentés par des chercheurs associés, quelques-uns de ces enjeux ainsi qu’une réflexion sur les risques qu’ils représentent et les politiques à mettre en œuvre pour les éviter.
Comme tous les pays développés, l’économie québécoise est confrontée à ces contraintes globales. Mais elle doit également subir les contraintes des politiques du gouvernement fédéral, qui vont souvent à l’encontre des intérêts fondamentaux de l’économie québécoise. Pensons par exemple à l’élimination du crédit d’impôt pour fonds de travailleurs, la cessation du financement alloué au logement social, les nombreuses subventions au développement des énergies fossiles, etc. C’est sans parler d’un déséquilibre fiscal qui s’accroît.
Par ailleurs, la reprise économique n’aura pas été au rendez-vous en 2013 : au regard des trois premiers trimestres, les dépenses des ménages québécois et des administrations publiques ont connu leur plus faible croissance depuis la récession de 2009. Les enjeux que nous allons souligner dans ce document ne peuvent être totalement dissociés de leur contexte. Néanmoins, le prochain gouvernement aura le pouvoir d’agir dans le cadre de ses compétences et le devoir de proposer des solutions efficaces et innovantes à ces enjeux.
Le document de l’IRÉC conclue que les enjeux présentés dans ce dossier font apparaître la nécessité d’une vision et d’une stratégie de développement permettant de combiner l’émergence de nouvelles activités à forte diffusion internationale avec une transition en profondeur du modèle de développement. « Le succès d’une telle politique globale de développement peut notamment reposer sur la capacité de l’État à mobiliser l’épargne québécoise pour le financement des projets, sans pour autant nuire aux finances publiques », soulignent les chercheurs de l’IRÉC.
Voici la liste des 15 graphiques. Vous pouvez accéder directement au graphique qui vous intéresse en cliquant sur le titre :
1. Budget 2014-2015 : est-il vraiment le temps de forcer le retour du ratio moyen des dépenses?
2. Commerce international : un déficit handicapé par le pétrole
3. Commerce international : un déficit aggravé par une devise liée au pétrole canadien
4. Surplus énergétiques : la prochaine politique énergétique doit en tenir compte
5. Emplois dans la construction : risque majeur en vue
6. Investissements dans les infrastructures : il ne faut pas répéter les erreurs du passé?
7. De l’austérité à la stagnation et la déflation?
8. Secteur financier : des profits excessifs aux dépens de l’économie réelle
9. L’agriculture familiale sous pression : des terres de moins en moins accessibles aux producteurs
10. Le contrôle de la distribution : un enjeu de souveraineté alimentaire
11. Une histoire de salaires : stagnation et croissance des inégalités pour le 1 %
12. Fiscalité et inégalités : les deux visages de la même médaille
13. Rendement des études universitaires : le renversement dans la demande de travailleurs éduqués
14. La situation financière des régimes de retraite à prestations déterminées : deux mises en garde
15. Évolution du système de revenu de retraite : trois remarques s’imposent
Les chercheurs qui ont contribué à la rédaction de cette note d’intervention de l’IRÉC sont : Gilles L. Bourque, coordonnateur de la note, Jules Bélanger, Oscar Calderon, David Dupont, Pierre Gouin, Frédéric Hanin, François L’Italien, Mathieu Perreault, Gabriel Sainte-Marie, Nicolas Zorn.
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