Cet article est tiré du site du Parti Québécois
Alors que les coûts liés à l’hébergement d’une personne aînée explosent et que les listes d’attente s’allongent, il est tout à fait irresponsable de refuser d’investir davantage en soins et services à domicile alors qu’on sait que c’est la clé d’un véritable libre choix pour nos aînés de demeurer ou non à domicile.
En juin dernier, la ministre déléguée aux Services sociaux, Lise Thériault, suscitait l’espoir auprès des entreprises d’économie sociale du Québec qui misaient beaucoup sur l’ouverture manifestée par la ministre à l’égard d’une indexation de 15 millions $ pour le Programme d’exonération financière pour les services d’aide domestique (PEFSAD). La ministre a discrètement fait savoir qu’elle ne comblerait l’engagement qu’à moins de 25% avec 3,5 millions de dollars. Mais ce n’était que des paroles…
La députée de Crémazie et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’aînés, Lisette Lapointe, et la députée de Matapédia et porte-parole en matière de services sociaux, Danielle Doyer, déplorent l’incapacité de la ministre de concrétiser les engagements de son gouvernement en matière de soins à domicile.
« Les coûts liés à l’hébergement d’une personne aînée explosent et Les listes d’attente s’allongent. Il faut investir davantage en soins et services à domicile puisque l’on sait que c’est la clé d’un véritable libre choix pour nos aînés de demeurer ou non à domicile », a affirmé Lisette Lapointe.
Les entreprises d’économie sociale en aide domestique accompagnent actuellement plus de 75 000 personnes dont plus de 80% sont âgées de plus de 65 ans. Les entreprises d’économie sociale sont forcées d’augmenter leurs tarifs ; des aînés doivent donc renoncer à ces services faute d’avoir les moyens financiers nécessaires. Un service qui coûtait 2 dollars l’heure peut aujourd’hui en coûter cinq fois plus.
« C’est de développement des entreprises d’économie sociale dont nous devrions actuellement parler et non d’un recul de l’accessibilité à des services d’aide domestique pourtant essentiels pour les aînés en perte d’autonomie. Pendant ce temps, où est la ministre des Aînés, Marguerite Blais ? Qu’attend-elle pour défendre cet enjeu avec force ? », se demande la députée de Crémazie.
« Ces services d’aide domestique profitent aussi à d’autres clientèles vulnérables. Après s’être traînée les pieds dans ce dossier, la ministre Thériault aboutit encore une fois à un résultat décevant et contradictoire avec les bonnes intentions qu’elle formulait pourtant en juin dernier en réponse aux demandes des entreprises d’économie sociale. Alors qu’elle reconnaît qu’elles font partie de la solution pour bonifier l’offre de service en matière de soins et de services à domicile, elle les confine à une situation où elle empêche toute forme de développement », se désole la porte-parole de l’opposition officielle en matière de services sociaux, Danielle Doyer, qui invite la ministre à réviser sa décision décevante.
Le PEFSAD n’a pas été indexé depuis sa création par le Parti Québécois en 1996.
(Note: les Éditions Vie Économique vont publier, vers la fin novembre, un ouvrage de Yves Vaillancourt et Christian Jetté qui permettra de faire le point sur la problématique des entreprises d’économie sociale en aide domestique)
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