Depuis quelques années, le l’organisation canadienne TerraChoice (la firme qui gère le programme ÉcoLogo) dévoile tous les deux ans un rapport sur le Greenwashing (traduit en français par l’expression pas très géniale de « Mascarade écologique »). De novembre 2008 au mois de janvier 2009 inclusivement, les chercheurs de TerraChoice ont été dépéchés dans les magasins à grande surface, leaders de leurs catégories aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni et en Australie avec mandat de faire le relevé des détails de chaque produit muni de prétentions environnementales.
Dans son plus récent rapport, couvrant l’Amérique du Nord, TerraChoice a relevé 2 219 produits déclarants près de 5 000 prétentions vertes. Ces prétentions ont été soumises à l’examen des pratiques exemplaires, notamment des lignes directrices de la U.S. Federal Trade Commission, du Bureau de la concurrence du Canada, de l’Australian Consumer and Competition Commission, et de la norme ISO 14021 pour l’étiquetage écologique. Parmi les 2 219 produits nord-américains enquêtés, plus de 98 % ont commis au moins l’un des « péchés » de Mascarade écologique.
Voici les faits saillants de la recherche sur les Sept péchés de la Mascarade écologique 2009:
La naissance d’un Septième péché – le « Culte de l’étiquette mensongère ». Certains spécialistes du marketing prennent avantage de la demande des consommateurs concernant les agréments de tierces parties en créant des étiquettes mensongères ou en suggérant malhonnêtement l’agrément de tierces parties. C’est là une évolution devenue si sérieuse qu’elle justifie l’établissement d’une catégorie particulière – d’où le Septième péché.
Le nombre de produits ayant des prétentions écologiques a augmenté. Le nombre total de produits dits « verts » a augmenté en moyenne de 79 % (la fourchette est de 40 % à 176 %) dans les magasins que nous avons visités en 2007 et en 2008. Une étude distincte de TerraChoice a conclu que le taux de publicité verte a presque triplé depuis 2006.
La Mascarade écologique est encore très répandue, c’est-à-dire que 98 % des produits dits « verts » avaient commis au moins l’un des péchés de Mascarade écologique. À comparer à l’étude de 2007, il semble qu’il y ait une légère baisse de commissions de Mascarade écologique, mais sans grande importance statistique. Des 2 219 produits ayant des prétentions écologiques aux États-Unis et au Canada, seuls 25 n’avaient pas commis de péché capital.
L’Éco-étiquettage se répand. L’utilisation de l’Éco-étiquettage légitime a presque doublé depuis l’année dernière, soit une augmentation de 13,7 % à 23,4 % de tous les produits dits « verts » dans le rapport.
Les enfants (jouets et produits pour bébés), les cosmétiques et les produits de nettoyage sont les trois catégories dans lesquelles les prétentions « vertes » – et la Mascarade écologique – sont les plus répandues. Parmi les produits les plus utilisés dans les foyers, ceux d’entretien ménager méritent une attention toute particulière de la part des consommateurs.
La Mascarade écologique constitue un défi international, dont les tendances sont très semblables aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni et en Australie. Les différences les plus marquées entre ces pays concernent les questions environnementales associées aux prétentions faites. La question de la préservation de l’eau était plus répandue en Australie par exemple, et celle de la recyclabilité aux États-Unis.
Il faut faire attention aux étiquettes : d’où l’importance d’une organisation comme Ethiquette.ca qui cherche à mettre de l’éthique sur l’étiquette ! (un collaborateur d’OikosBlogue)
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