Nous savons le rôle que joue la finance dans la vie quotidienne, et en particulier dans les processus de prise de décision des entreprises. Dans les deux dernières décennies, ce rôle a plutôt été néfaste. Depuis peu, cependant, les acteurs du mouvement de la finance responsable commencent à faire en sorte que la protection des valeurs monétaires ne se fassent plus aux dépends des valeurs sociales des épargnants.
Climate Change Compass: The road to Copenhagen
En prévision de la Conférence des Nations-Unies sur le climat, à Copenhague, la firme européenne EIRIS a publié une recherche réalisée sur 300 des plus grandes entreprises internationales qui visait à examiner la façon dont elles répondent aux défis du changement climatique. Climate Change Compass: The road to Copenhagen signale qu’un tiers de ces entreprises échouent totalement à seulement reconnaître les risques matériels réels que ces défis représentent pour elles.
Soulignons que EIRIS, spécialiste en analyse ESG (analyse financière qui utilise les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance), a reçu le prix de la meilleure entreprise dans ce secteur au Royaume-Uni. Le prix de World Finance reconnaît le dynamisme, l’étendue, la profondeur et la qualité des analyses ESG d’EIRIS.
Solutions des investisseurs relativement aux sables bitumineux du Canada
Dans un sondage commandé par la CAPP (Canadian Association of Petroleum Producers) dans le cadre de son initiative d’engagement du secteur des sables bitumineux Oil Sands – A Different Conversation, il ressort que moins de 20 % des Canadiens interrogés estiment que les déclarations des pétrolières sont crédibles. Ce déficit de crédibilité sera difficilement comblé par des stratégies de relations publiques qui ne visent qu’à minimiser l’importance de problèmes bien réels. Selon Fonds Éthiques (une société de fonds mutuels détenue par Desjardins), qui s’est rendu sur les sites d’extraction, la majeure partie des efforts déployés aujourd’hui ne font que corriger de mauvaises pratiques de gestion des résidus et de restauration de sites contaminés qui prévalaient il y a trente ans. Il est clair qu’à long terme, les coûts d’exploitation augmentent considérablement si la gestion environnementale n’est pas adéquate dès le début du projet d’extraction. En novembre, en collaboration avec le Ceres et la NUPGE (National Union of Public Employees), Fonds Éthiques va dévoiler une comparaison des projets d’exploitation de sables bitumineux sur la base d’une analyse comparative des entreprises du secteur des sables bitumineux.
Restons sur la même lancée, Fonds Éthiques a récemment dévoilé sa liste d’action pour sa campagne d’engagement actionnariale de 2010. Ce sera une soixante de sociétés canadiennes et internationales qui seront visées dans le but de faire connaître les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance, ou de réduire le risque de portefeuille tout en accroissant la valeur des entreprises détenues par les actionnaires. La Liste Focus 2010 présente, entre autres, un volet environnemental qui aborde les thèmes des sables bitumineux, des changements climatiques, de la biodiversité et de la salubrité des aliments et de l’eau potable; un volet social traitant de la protection des droits de l’homme, des peuples autochtones et des travailleurs; enfin un volet de gouvernance portant sur les procédures de gestion de risques, sur la divulgation ESG et la rémunération des dirigeants. Au cours de 2010, l’accent sera encore mis sur le secteur des sables bitumineux. Fonds Éthiques invitera les entreprises du secteur à mieux gérer les impacts biologiques de leurs activités sur la biodiversité, sur la qualité de l’eau et sur le climat, tout en respectant les droits ancestraux des Premières Nations.
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