Bonnes nouvelles pour le Québec. Après des investissements importants et des expériences entrepreneuriales pour le moins questionnables, les recherches québécoises sur les piles lithium-métal polymère (LMP) vont enfin déboucher sur la fabrication à grande échelle d’un produit clé pour un nouveau modèle de transport à faible intensité carbone.
Vincent Bolloré a choisi le Québec pour implanter une usine de batteries destinées à la Blue Car. Le milliardaire d’origine bretonne, proche du président Sarkozy, a annoncé un investissement de 120 millions $ dans l’ancienne usine d’Avestor, sur la rive sud. L’investissement permettra de créer 250 emplois, portant les effectifs du site à 320 salariés. Parallèlement, la capacité de production devrait bondir de quelques centaines actuellement, à 5 000 batteries par an en 2010, puis 15 000 à l’horizon 2012. C’est dire tout le potentiel de l’usine lorsque l’on pense que des centaines, voire des millions de véhicules devront rouler au tout électrique d’ici 2020.
La production de Boucherville va compléter celle de l’usine BatScap, située dans le Finistère (en France). Les deux sites pourraient ainsi produire 30 000 batteries en 2012. Selon Vincent Bolloré, la technologie des batteries lithium-métal-polymère développée au Québec est plus performante et plus sure que les batteries lithium-ion sur lesquelles ont misé General Motors et Nissan pour alimenter leurs prochaines voitures électriques.
Les batteries LMP permettront à la BlueCar d’atteindre la vitesse de 130 km/h sur une distance de 250 km. La BlueCar est une petite 4 places qui devrait être fabriquée en France dans une usine de Peugeot-Citroën. Mais plusieurs semblent malheureusement douter de la réalisation de ce projet de VE, étant donné les difficultés de l’un des partenaires. Si le Groupe Bolloré ne s’associe pas avec un grand de l’auto, les risques d’échec sont importants.
S’il se réalise, ce sera une pièce importante pour la création au Québec d’un créneau autour de la grappe des VE. Le gouvernement devrait lancer immédiatement un programme de soutien à la recherche pour le transfert de la technologie vers les autres catégories d’équipement de transport, telle que les autobus où le Québec joue un rôle bien plus significatif que dans l’automobile.
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