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Le samedi 23 avril 2022

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Emploi : les optimistes voient des signes de reprise!

crise-immobiliereVoir dans les statistiques nord-américaines de l’emploi des signes de reprise économique relève beaucoup plus de la psychologie que de l’analyse. C’est la stratégie jovialiste de nos chroniqueurs mondains qui s’impose.

Selon Statistique Canada, tous les gains d’emplois créés en avril s’expliquent par l’augmentation du nombre de travailleurs indépendants (37 000), alors que le nombre d’employés du secteur public et celui du privé a peu bougé. Depuis octobre, le nombre de travailleurs indépendants a augmenté de 1,3 %, alors que le nombre d’employés a diminué de 2,6 % dans le secteur privé et de 2,0 % dans le secteur public. Comme l’explique bien Erin Weir du Progressive Economics Forum, il ne s’agit là aucunement d’un signe encourageant mais plutôt le signe évident d’une détérioration de la situation pour les travailleurs sans emploi qui, face à un régime d’assurance-emploi qui exclut trop de bénéficiaires, doivent se débrouiller comme ils le peuvent, comme contractuels. Les plus jeunes, eux, quittent tout simplement le marché du travail.

Depuis octobre dernier, qui représente le sommet du cycle au niveau de l’emploi, le Québec a connu une baisse de 0,8 % d’emplois, ce qui le distingue assez favorablement lorsque l’on constate la baisse de 1,9 % affichée à l’échelle nationale et celle de 2,6 % pour l’Ontario. Le taux de chômage québécois a atteint tout de même 8,4 %, en raison d’une hausse du nombre de personnes qui ont rejoint le marché du travail.

Aux États-Unis, les pertes d’emplois continuent, mois après mois, à être supérieures au demi-million (539 000 en avril). Le taux de chômage étasunien est grimpé à 8,9 %, un taux qu’il n’avait pas atteint depuis vingt-cinq ans. C’est 6 millions d’emplois perdus et une hausse de 4 points de pourcentage du chômage dans une période de 12 mois ! Les chômeurs de long terme se sont accrus de 500 000 en avril et de 2,5 millions depuis le début de la récession (décembre 2007). Lorsque l’on inclut les travailleurs découragés (qui quittent le marché du travail) ou ceux qui sont à temps partiel pour des raisons économiques (non choisi), le taux de chômage atteint 15,8 %, comparé à 8,9 % un an plus tôt.

En Europe ce n’est guère mieux. Pour ne prendre que la France, on prévoit une perte de 300 000 emplois pour le premier trimestre de 2009 seulement. Denis Clerc préfère parler de crise plutôt que de récession. Mais ici, les journalistes et analystes préfèrent suivre les indices boursiers et pouvoir ainsi annoncer la reprise…

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