Plus de 90 % des populations touchées par les changements climatiques vivent dans les pays en développement. C’est ce constat qu’ont rappelé, à Barcelone, les dirigeants de la Confédération syndicale internationale (CSI), la Confédération européenne des syndicats (CES) et les centrales espagnoles UGT et CCOO à l’occasion d’une journée de « soutien à une transition juste » en réponse au changement climatique.
« Ceci implique que les pays plus riches devraient contribuer des moyens financiers aux pays plus pauvres afin de permettre à ceux-ci de s’adapter aux effets du réchauffement climatique. La solidarité doit se trouver au cœur de l’accord relatif à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) qui découlera du prochain Sommet sur le climat, à Copenhague », a indiqué Guy Ryder, secrétaire général de la CSI.
Les organisations syndicales qui assisteront au Sommet de l’ONU sur le climat en qualité d’observatrices demanderont aux leaders mondiaux d’œuvrer à l’adoption d’un accord ambitieux pour la réduction des émissions de GES, en tenant compte des recommandations des scientifiques, et de veiller à ce que l’accord en question prévoie une transition juste pour les travailleurs et les populations les plus vulnérables.
« La transition juste couvre aussi bien l’utilisation des possibilités – création d’emplois verts, soutenables et décents – que les processus visant à transformer les emplois existants en emplois respectueux de l’environnement », a souligné Guy Ryder, ajoutant que « les gouvernements du monde ne devraient pas hésiter à contribuer des moyens financiers importants pour sauver la planète. »
Concernant l’évolution du syndicalisme international dans le contexte de la lutte contre le changement climatique, le secrétaire général de la CSI a remarqué : « Aujourd’hui, il est possible d’affirmer que la lutte contre le réchauffement de la planète est aussi notre lutte. »
Après la rencontre de Barcelone, le dirigeant de la CSI a salué le « …soutien renouvelé de plusieurs gouvernements au concept de Transition juste et équitable qui est inclus dans le texte de négociation. Le mouvement syndical, à tous les échelons, continuera à faire pression pour faire en sorte que le document final de Copenhague soit juste et équitable, tant pour la planète que pour les travailleuses et les travailleurs. »
Pour les dirigeants syndicaux il apparaît clair que l’accord de Copenhague doit inclure des engagements en matière de justice sociale liés à la transition vers des économies à faible intensité de carbone et résistantes au changement climatique.
« Le succès sera mesuré en fonction du statut légal du texte final, des réductions des émissions et des engagements financiers émanant des pays industrialisés et établis comme une base pour les négociations futures, de même qu’en fonction des dispositions qui seront prises par les pays en développement pour atteindre un développement à faible intensité de carbone. Un document final juste et équitable constituera une marque de réussite critique. »
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