Nous avions tous eu vent de rumeur sur des disparitions mystérieuses d’innovations technologiques concurrençant les solutions pétrolivores. Un documentaire apporte incontestablement une preuve de collusion de l’industrie automobile autour de la filière pétrole.

Le documentaire « Docu D » du canal Découvertes, « Qui a tué la voiture électrique? », diffusé le dimanche 26 avril dernier, révélait qu’à la fin des années 90s, soit une bonne dizaine d’année après la Rapport Brundtland, les grandes cies de marques d’automobiles avaient rappelé et retiré du marché les modèles de voitures électriques qu’elles avaient développées. Notamment en 1997 ,soit l’année même de la signature du protocole de Kyoto, la cie GM retirait son modèle EV1 du marché, et ce malgré les protestations de leurs propriétaires satisfaits, l’existence de technologies de plus en plus performantes du côté des batteries et de l’autonomie électrique des voitures, et la tentative de dénonciation par les écologistes.

Le documentaire laisse entendre à la suite d’une enquête minutieuse, que le retrait de ces modèles novateurs et prometteurs, chez les constructeurs automobiles américains, est le fait d’un complot d’intérêts entre des multinationales du pétrole, le gouvernement Bush et l’industrie automobile. Pire, le conseil des ressources atmosphérique des États-Unis se serait lui-même laissé convaincre que le marché n’était pas mûre pour permettre aux grands constructeurs automobile de rentabiliser la vente de ces prototypes de voitures électriques. À preuve, sous Bush, un bonus de 4000$US à l’achat d’une voiture économique en essence contre un crédit d’impôt de 100000$US pour l’achat d’un Hummer ! Ce mouvement d’élaboration de prototypes de voitures durables, puis de leur retrait du marché, a même été d’envergure mondiale: même Toyota aurait alors élaboré les ancêtres de la Prius d’aujourd’hui. Heureusement, la voie de la mise en marché de voitures économiques a tout de même été empruntée du côté des constructeurs asiatiques et européens, qui offrent dorénavant des hybrides de lus en plus performantes.

Suite aux révélations de ce documentaire, il y a lieu de souhaiter que l’Équipe Obama et le gouvernement Harper, en pleines négociations de sauvetage des GM, Chrysler et cies, soient bien au fait de cette collusion survenue dix années auparavant. La technologie émergeante aurait permis à l’industrie nord-américaine de se positionner dès lors, bien qu’en rupture avec la filière du pétrole, celle des pièces de rechanges, etc., etc., etc. Dessiner la filière des véhicules au pétrole, c’est dessiner la pyramide des intérêts en jeu, les intérêts d’alors… et sans doute de maintenant encore.

Surtout, l’épisode relaté par ce documentaire d’enquête révèle combien il nous faut veiller au grain, à nous citoyens, consommateurs et corporations responsables, tant pour le choix des trajectoires et de dépassement de verrous technologiques, que pour forcer les gouvernements à encadrer l’industrie vers un maximum de réduction des émissions de gaz à effets de serre dans les transports. Rappelons que l’utilisation d’énergie fossile (le pétrole) pour les transports cause actuellement plus de 30% des émissions mondiales de GES, et grimpe en flèche dans les pays en voie de développement. Se tourner vers des énergies motrices alternatives réduirait d’autant les émissions et partant, les facteurs du réchauffement climatique.

Pour en savoir plus, voir aussi :
www.greencar.com/articles/20-truths-gm-ev1-electric-car.php
www.thepetitionsite.com/takeaction/541959067
www.youtube.com/watch?v=8Q0pjyJyGbI